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Manifestations pro-Palestine sur la Vuelta: le syndicat de police basque s'en prend aux organisateurs, l'UCI "condamne fermement" les incidents

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Alors que la 11e étape de la Vuelta a été écourtée ce mercredi à cause de la présence massive de manifestants pro-palestiniens à l'arrivée à Bilbao, les policiers basques n'ont pas été tendres avec l'organisation, la jugeant "irresponsable" de ne pas prendre la mesure de mouvements de protestation.

Une "organisation défaillante" à l'origine du "chaos"? Le syndicat de police basque n'a pas mâché ses mots ce mercredi soir, quelques heures après l'arrivée perturbée de la 11e étape de la Vuelta à Bilbao. La présence massive de manifestants pro-palestiniens près de la ligne d'arrivée a conduit mercredi les organisateurs du Tour d'Espagne à écourter l'étape, sans désigner de vainqueur, dernier épisode d'une série d'incidents qui émaillent la course depuis plusieurs jours.

Dans un communiqué, le syndicat professionnel de l'Ertzaintza a exprimé "sa plus ferme condamnation du désastre organisationnel du dispositif de sécurité déployé par le Département de sécurité du gouvernement basque". "Le syndicat souhaite mettre en garde contre la grave irresponsabilité de planifier un événement sportif d'une telle ampleur sans une planification clairement suffisante, tant en termes de personnel que de ressources matérielles.

D'après les forces de l'ordre, les policiers sur le terrain n'étaient pas équipés pour contrer de potentielles émeutes et le résultat du jour était "parfaitement prévisible". "Le police avait déployé 587 agents pour l'opération à Bilbao", peut-on lire dans le communiqué. "Mais leurs effectifs se sont avérés insuffisants compte tenu de l'ampleur de l'opération nécessaire pour contrôler les manifestations prévues et protéger des lieux clés, tels que l'hôtel et les bus de l'équipe Israel-Premier Tech, dont la présence, comme par le passé, créait un risque de harcèlement et de troubles."

L'UCI "condamne" les actions et soutient les équipes

Il faut dire que depuis l'arrivée de l'épreuve en Espagne le 27 août, des manifestations quotidiennes rassemblent des militants protestant contre la présence de l'équipe israélienne sur le troisième grand Tour de l'année, faisant croître l'inquiétude du peloton quant à sa sécurité.

"La situation n'est pas facile et ensemble nous pouvons chercher une solution. Pour moi, il n'y en a qu'une pour le moment qui serait que l'équipe Israel elle-même se rende compte que sa présence ici ne facilite pas la sécurité de toutes les autres", a estimé le directeur technique de la Vuelta, Kiko Garcia, précisant qu'il n'était pas possible pour un organisateur de prendre une telle décision.

Le directeur a alors renvoyé la balle à l'Union cycliste internationale (UCI), seule autorité compétente pour gérer ce genre d'affaire. Mais l'UCI ne veut en aucun cas exclure la formation israélienne, rappelant (selon elle) que le sport ne doit pas être politisé. Dans un communiqué, elle "condamne fermement les actions qui ont conduit à la neutralisation de la 11e étape de la Vuelta".

L'UCI souligne que le cyclisme "ne doit en aucun cas être instrumentalisé comme un outil de sanction" et exprime "toute sa solidarité et son soutien aux équipes et à leur personnel ainsi qu'aux coureurs, qui doivent pouvoir exercer leur métier et leur passion dans des conditions de sécurité et de sérénité optimales".

TP