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"Notre amitié est intacte", le patron d’UAE éteint l’incendie avec Juan Ayuso

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Joxean Fernández Matxin, directeur de l’équipe UAE-team Emirates XRG, assure que sa relation avec Juan Ayuso (20 ans) n’a pas pâti des propos incendiaires lâchés par le jeune coureur en pleine Vuelta, actant avec fracas son départ de l’équipe en fin d’année.

La Vuelta entame sa dernière semaine de course ce mardi et la formation UAE-Team Emirates XRG est tournée vers un seul objectif: déloger Jonas Vingegaard de la première place pour remporter la course avec Joao Almeida. Un effort collectif à mener avec toutes les forces en présence dont la talentueux mais ingérable Juan Ayuso (20 ans). La semaine dernière, l’Espagnol a allumé un incendie en comparant son équipe à une "dictature" suite à l’annonce de son départ à l’issue de la saison.

"Évidemment, je ne partage pas ses opinions"

Cela était intervenu après des critiques sur sa manière de courir et son manque de soutien à son leader Almeida. Ayuso est finalement rentré dans le rang en aidant de manière bien plus convaincante son équipier, puis en remportant la 12e étape tout en taclant la stratégie dictée par son équipe. Dans une interview à Marca lundi, Joxean Fernández Matxin, directeur de l’équipe UAE-team Emirates XRG, démine la situation et assure que tout est rentré dans l’ordre.

"En interne, rien n'a changé", assure-t-il. "Dans le bus, au quotidien, au travail, rien n'a changé. Si vous devez le taquiner, vous le taquinez; si vous devez lui demander de travailler, vous le lui demandez… d'ailleurs, Soler l'a aidé à gagner à Los Corrales après ces déclarations. Nous le traiterons avec le même respect et le même engagement jusqu'au 31 décembre, date de fin de son contrat."

Ayuso ne courra plus pour UAE-Team Emirates après la Vuelta

Matxin se targue de ses liens forts avec la pépite espagnole. "Notre amitié est intacte", promet-il. "Hier, nous discutions dans la salle comme d'habitude. Ma relation avec lui n'a pas changé. Évidemment, je ne partage pas ses opinions, mais l'un n'a rien à voir avec l'autre. Nos chemins se séparent le 31 décembre. Je lui souhaite le meilleur et j'espère qu'il ne gagnera aucune course contre nous." Mais Ayuso ne courra plus pour l’équipe après la Vuelta, suite à la déprogrammation de sa participation au Tour de Guangxi. "Le lui ai dit que s'il gagnait une étape, le contre-la-montre par équipes ou le classement général (sur le Vuelta), il serait tiré d'affaire. Il en a déjà fait deux sur trois, il ne participera donc pas (à Guangxi)."

Le directeur sportif espagnol a aussi détaillé la manière avec laquelle il a adapté le programme de son futur ex coureur, en écoutant ses demandes. Le tout avec un sourire ironique sur les reproches formulés par Ayuso sur la politique de la formation émiratie. "Nous en avons discuté lors de la deuxième semaine du Tour de France, lors du deuxième jour de repos", explique-t-il. "Juan est un gagnant, et nous souhaitions qu'il suive un programme alternatif à celui de Tadej (Pogacar). L'équipe veut gagner sur tous les fronts. Lorsque nous avons décidé ensemble de ne pas laisser Pogacar venir (sur la Vuelta), nous avons discuté avec Juan de la possibilité de retirer Plouay, la Pologne et le Canada de son programme, car il devait finalement venir à La Vuelta. Il a demandé à ne pas faire l'altitude et à faire sa préparation à Jávea. Il avait besoin d'une période de concentration en altitude, ce qui lui manquait peut-être. Il nous a demandé de le faire à Jávea, et nous l'avons accepté. L'équipe a cédé, donc on voit bien qu'il n'y a pas de dictature (rires)."

NC