Nouvel incident sur la Vuelta: un manifestant pro-palestinien provoque la chute d'un coureur

Nouvel incident sur les routes de la Vuelta. Ce dimanche lors de la 15e étape entre A Veiga/Vegadeo et Monforte de Lemos, un manifestant pro-palestinien a provoqué la chute d'un coureur à 55 kilomètres de l'arrivée. Présent dans le groupe de poursuivants, Javier Romo est tombé à cause d'un homme qui était sur le bas-côté avec un drapeau de la Palestine et qui a surgi proche de la route.
La présence de cet individu a causé un petit chaos, puisqu'un officier de police a traversé la chaussée devant les coureurs pour tenter de contrôler le manifestant, provoquant une vague dans le peloton qui a conduit à la chute de Romo. Après un moment de flottement, le coureur de la Movistar s'est relevé et a pu repartir sur son vélo à 40 secondes du groupe de poursuivants.
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Les incidents se multiplient
Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, plusieurs courses, dont le dernier Tour de France, ont été marquées par des manifestations pro-palestiniennes. Mais l'ampleur des protestations lors de cette 80e édition de la Vuelta a atteint une nouvelle dimension.
Plusieurs étapes ont déjà été perturbées. Vendredi encore, l'échappée a été bloquée quelques instants par des manifestants au pied de l'ascension du redoutable Angliru. L'incident le plus marquant s'est produit mercredi à Bilbao lors de la 11e étape qui a été raccourcie après des bousculades et heurts entre des manifestants et la police. L'arrivée a été annulée et les temps pris à trois kilomètres de la ligne.
La formation Israel-Premier Tech au premier plan
De leur côté, les membres de l'équipe cycliste Israel Premier Tech ont avoué leur "peur" alors qu'il reste encore une semaine de course jusqu'à l'arrivée à Madrid. Ces tensions ont conduit le directeur technique de la Vuelta, Kiko Garcia, à estimer cette semaine que seul un retrait de l'équipe pourrait garantir la sécurité du peloton. Sauf que la décision appartient à l'Union cycliste internationale (UCI). Ce scénario a été exclu par Israel-Premier Tech, ce qui lui a valu vendredi les félicitations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Bravo à Sylvan (Adams, le milliardaire israélo-canadien patron de la formation, NDLR) et à l'équipe cycliste d'Israël pour ne pas céder à la haine et à l'intimidation. Vous faites la fierté d'Israël", a-t-il écrit dans un message publié sur son compte X officiel.
Israel-Premier Tech, qui ne compte qu'un coureur israélien dans l'effectif aligné sur la Vuelta, veut poursuivre jusqu'à Madrid, estimant qu'un retrait "créerait un précédent dangereux". "Si on abandonne, ce sera la fin non seulement de notre équipe mais de toutes les autres aussi. Demain, ils vont protester contre les équipes de Bahrain, UAE et Astana. Il y aurait des boycotts sans fin", a insisté Sylvan Adams, le patron de la formation, auprès du média israélien Sports Channel. Les coureurs d'Israel-Premier Tech n'ont d'ailleurs plus aucune mention de l'État hébreu sur leur maillot jusqu'à la fin de la course.