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"Pas à moi de payer pour tout cela", la colère de Romo, contraint d'abandonner la Vuelta après une chute provoquée par un manifestant pro-palestinien

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Insuffisament remis de sa chute lors de la 15e étape dimanche, Javier Ramo a dû abandonner ce mardi lors de la 16e étape de la Vuelta. L'Espagnol était tombé à cause d'un manifestant pro-palestinien qui avait surgi sur la chaussée, ce qu'il ne digère pas.

Un abandon particulièrement difficile à encaisser. Javier Romo a été contraint de mettre pied à terre lors de la 16e étape de la Vuelta 2025 ce mardi, insuffisamment remis des conséquences de sa chute lors de la 15e étape malgré la journée de repos. Dimanche, alors que la course reliait Veiga/Vegadeo à Monforte de Lemos, l'Espagnol était tombé à 55km de l'arrivée à cause d'un homme posté sur le bas-côté avec un drapeau de la Palestine et qui avait surgi sur la route.

Pour tenter de contrôler le manifestant, un officier de police avait dû traverser la chaussée devant les coureurs, ce qui avait provoqué une vague dans le peloton et conduit à la chute de l'Espagnol. S'il était reparti après 40 secondes de flottement et avait réussi à finir l'étape, le coureur de la Movistar a finalement dû jeter l'éponge lors de l'étape suivante ce mardi.

"On a gâché ma Vuelta"

"Je ne suis personne pour juger ces gens. C’est le rôle de la police, de la Guardia Civil… Je sais juste qu’on a gâché ma Vuelta, c’est la seule chose qui est évidente. Je ne pense pas que c’était à moi de payer pour tout cela", a réagi Javier Romo après son abandon au micro de la télévision espagnole.

Et de revenir sur sa chute: "Quelqu'un a traversé la route. On a quand même eu de la chance car cette personne a trébuché et n'a pas pu faire autant de dégâts qu'elle le souhaitait, ça aurait pu être bien plus grave. J'ai essayé de prévenir mes coéquipiers derrière moi et je suis tombé."

De multiples incidents et un message d'alerte

Un incident qui rejoint une longue liste de perturbations provoquées par les manifestants pro-palestiniens depuis le début du Tour d'Espagne. L'ampleur des protestations lors de cette 80e édition de la Vuelta a atteint une nouvelle dimension, la course étant marquée par des manifestations quotidiennes de militants protestant notamment contre la présence de l'équipe israélienne Israel-Premier Tech.

Un autre coureur, Simone Petilli, avait déjà été victime d'une chute lors de la 10e étape le 3 septembre en raison de l'irruption de manifestants pro-palestiniens au milieu de la route pendant le passage du peloton. "S'il vous plaît, nous sommes juste des coureurs cyclistes qui faisons notre travail et si ça continue comme ça notre sécurité n'est plus garantie. Nous nous sentons en danger. Nous voulons juste courir!", avait réagi l'Italien.

Le lendemain, la 11e étape avait dû être neutralisée après des bousculades et heurts entre des manifestants et la police, incident probablement le plus marquant jusqu'à présent. Mardi, la 16e étape remportée par Egan Bernal a elle aussi été écourtée.

Israel-Premier Tech, qui ne compte qu'un coureur israélien dans l'effectif aligné sur la Vuelta, veut poursuivre jusqu'à Madrid, estimant qu'un retrait "créerait un précédent dangereux". Mais l'équipe a tout de même pris une décision forte en retirant la mention de l'État hébreu sur son maillot jusqu'à la fin de la course. Ce mercredi, la Fédération espagnole de cyclisme a lancé un message d'alerte aux manifestations pro-palestiniens sur la Vuelta. Si elle leur a affiché son "plus grand respect", elle les a appelé à ne pas mettre en danger les coureurs.

LP