"Très préjudiciable au cyclisme à long terme": le coup de gueule de Kwiatkowski après le final chaotique sur la Vuelta

Une prise de parole puissante et offensive. La Vuelta vient à peine de se terminer dans un grand bazar que les langues se délient du côté des coureurs. 83e de cette édition 2025, le Polonais Michal Kwiatkowski a publié un long message pour dénoncer les mauvaises décisions prises par l'UCI et les instances après le final chaotique sur le Tour d'Espagne, dont la dernière étape n'est pas allée à son terme en raison des manifestions dans le centre-ville de Madrid.
"Si l'UCI et les instances responsables n'ont pas pris les bonnes décisions suffisamment tôt, le fait que les manifestants aient obtenu gain de cause est très préjudiciable au cyclisme à long terme. On ne peut pas faire comme si de rien n'était", s'est plaint le coureur d'Ineos-Grenadiers sur X.
Des milliers de manifestants dans les rues
"Désormais, il est clair pour tout le monde qu'une course cycliste peut servir de terrain propice à des manifestations, et que la prochaine fois, la situation ne fera qu'empirer, car quelqu'un a laissé faire et a fermé les yeux. C'est une honte pour les fans venus assister à un événement exceptionnel. Personnellement, j'aurais préféré savoir à l'avance que la course était annulée plutôt que de croire que tout allait bien se passer", a-t-il conclu, non sans oublier de féliciter le grand vainqueur Jonas Vingegaard.
Malgré un gros dispositif policier, des milliers de manifestants ont pénétré sur le parcours de la 21e étape dans divers points du centre-ville alors que les coureurs approchaient de la capitale espagnole. Ils ont fait tomber les barrières qui protégeaient le circuit final que les cyclistes de la Vuelta devaient emprunter à plusieurs reprises. Les policiers ont répliqué en chargeant et en lançant des grenades lacrymogènes, avant de laisser les manifestants déambuler et s'emparer des rues. L'annonce de l'arrêt définitif de la course à été applaudi comme une victoire par les manifestants. "Cette Vuelta, c'est la Palestine qui la gagne", ont-ils chanté.
Les podiums et cérémonies protocolaires ont été annulés, laissant un goût amer au final de cette Vuelta décidément pas comme les autres. Cette affaire va bien au-delà du sport, puisque la classe politique s'immise dans les débats. La ministre du Travail espagnole Yolanda Diaz, a estimé dimanche qu'Israël ne devrait participer à aucun événement sportif ou culturel tant que ce pays "continue de commettre un "génocide". En réponse, le ministre des Affaires étrangères israélien Gidéon Saar a affirmé dimanche soir que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et son gouvernement étaient "une honte pour l'Espagne" après l'arrêt de la Vuelta pour cause de manifestations pro-palestiniennes. M. Saar a accusé M. Sánchez d'avoir "encouragé les manifestants à sortir dans les rues" pour stopper la course cycliste. "Sanchez et son gouvernement: la honte pour l'Espagne", a-t-il ajouté sur X.