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Un règlement de comptes après le chaos: l'UCI tacle le gouvernement espagnol pour son soutien aux manifestants pro-Palestine sur la Vuelta

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Au lendemain de la dernière étape - avortée - d'une Vuelta totalement chaotique, l'Union cycliste internationale a dit ce lundi "regretter" le soutien du gouvernement espagnol aux manifestations propalestiniennes lors du Tour d'Espagne.

L'Union cycliste internationale (UCI) a dit ce lundi "regretter" le soutien du gouvernement espagnol aux manifestations propalestiniennes lors du Tour d'Espagne qui est, selon elle, "de nature à remettre en cause la capacité de l'Espagne à accueillir de grands événements sportifs internationaux".

"Nous regrettons le fait que le Premier ministre espagnol et son gouvernement aient apporté leur soutien à des actions menées sur une compétition sportive pouvant en entraver le bon déroulement et, dans certains cas, aient exprimé leur admiration envers les manifestants", a indiqué l'instance suprême du cyclisme dans un communiqué au lendemain de la Vuleta qui s'est terminée dans le chaos à Madrid.

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"Cette position est en contradiction totale avec les valeurs olympiques de rassemblement, de respect mutuel et de paix. Elle est en outre de nature à remettre en cause la capacité de l'Espagne à accueillir de grands événements sportifs internationaux en assurant leur déroulement dans de bonnes conditions de sécurité et conformément aux principes de la Charte olympique", ajoute le communiqué.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a clamé son "admiration" pour les manifestants propalestiniens

L'UCI, présidée par le Français David Lappartient, candidat malheureux à la tête du Comité international olympique (CIO) au printemps, répond ainsi au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez qui a clamé son "admiration" pour les manifestants propalestiniens ayant perturbé la Vuelta. Le chef du gouvernement, à la tête d'une coalition de gauche, très critique à l'égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu, a tenu ses propos dimanche et lundi, suggérant aussi d'exclure d'Israël des compétitions sportives "tant que la barbarie continuerait" à Gaza.

L'UCI a condamné "fermement l'instrumentalisation du sport à des fins politiques en général, et en particulier de la part d'un gouvernement. Le sport doit rester autonome."

Dans un pays où la cause palestinienne est très populaire, la Vuelta a été perturbée à de nombreuses reprises par des actions de militants propalestiens demandant l'exclusion de l'équipe Israel-Premier Tech, provoquant parfois la chute de certains coureurs ou obligeant à raccourcir des étapes.

Exprimant sa "complète désapprobation" et "profonde préoccupation au sujet des événements qui ont marqué l'édition 2025", l'instance a dénoncé des "intrusions d'individus dans le peloton", des "jets d'urine" et "une mise en danger des coureurs". L'UCI a loué en revanche "le sang-froid", "le professionnalisme exemplaire" et "la réaction rapide" des organisateurs pour assurer la continuité de l'épreuve, ainsi que "le travail exemplaire des forces de l'ordre espagnoles".

AFP