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Vuelta: Le gouvernement espagnol veut exclure les équipes israéliennes des courses cyclistes comme les équipes russes

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La porte-parole du gouvernement espagnol propose d'appliquer aux équipes israéliennes le même traitement que celui appliqué aux équipes russes depuis l'invasion de l'Ukraine, laissant entendre que la formation Israel-Premier Tech ne devrait pas participer à la Vuelta.

Une nouvelle prise de position forte des autorités espagnoles. Dans une interview à la radio Cadena Ser mercredi, la porte-parole du gouvernement Pilar Alegria a suggéré d'appliquer aux équipes israéliennes le même traitement que celui appliqué aux équipes russes depuis l'invasion de l'Ukraine, laissant entendre que la formation Israel-Premier Tech ne devrait pas participer à la Vuelta.

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Prenant pour exemple les sportifs et les équipes russes, interdits de concourir dans de nombreuses disciplines sous les couleurs de leur pays depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, Pilar Alegria a estimé que les instances internationales devraient appliquer les mêmes sanctions aux Israéliens, en raison de la guerre à Gaza.

"Il faut prendre position et prendre une décision"

"Ce que nous vivons actuellement est un massacre, un génocide. Nous voyons des enfants et des bébés mourir de faim et nous comptons plus de 60.000 morts. C'est une situation dramatique et il est important que le monde du sport adopte une position au moins similaire à celle que nous avons vue avec la Russie", a déclaré celle qui est aussi ministre de l'Education et des Sports.

"Les compétences relèvent de l'UCI (Union Cyliste Internationale) et la décision devrait être partagée par le CIO (Comité International Olympique), puisqu'il s'agit d'un sport olympique. Face à la situation que nous vivons actuellement, d'une telle gravité, il faut prendre position et prendre une décision", a-t-elle ajouté.

Le Tour d'Espagne, qui doit s'achever ce dimanche à Madrid, est perturbé quotidiennement par des manifestations propalestiniennes visant l'équipe Israel-Premier Tech, qui ont obligé les organisateurs à écourter certaines étapes, comme à Bilbao et Pontevedra, mardi.

Israel-Premier Tech ne quittera pas la course

La formation créée par le milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams, qui ne compte qu'un seul coureur de nationalité israélienne, a dû notamment changer de maillot en retirant toute mention du pays, "pour privilégier la sécurité" de ses coureurs et de "l'ensemble du peloton". Mais cette mesure n'a pas suffi à apaiser la situation. En dépit de plusieurs appels à se retirer, Israel-PT a maintenu qu'elle irait bien jusqu'à Madrid.

Problème pour les opposants à l'équipe, Israël-Premier Tech n'est donc pas la priorité d'un fonds souverain et donc d'un Etat comme Bahraïn Victorious ou UAE Team Emirates, l'équipe de Pogacar, elle n'est pas non plus frappées de sanction internationales: si l'équipe russe Gazprom a été exclue des compétitions, c'est au nom des sanctions internationales votées contre la Russie et contre les entreprises soutenant la politique de Poutine, des sanctions qui n'existent pas concernant Israël actuellement.

Après une journée sans incident, mercredi, les organisateurs ont décidé que l'étape contre-la-montre disputée ce jeudi à Valladolid serait réduite de 27,2 km à 12,2 km, pour "des raisons de sécurité". Ces manifestations surviennent dans un contexte de grande tension entre Israël et l'Espagne, une des voix les plus critiques en Europe sur la situation à Gaza.

Le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez a reconnu l'Etat de Palestine en mai 2024 et vient d'annoncer de nouvelles mesures destinées "à mettre un terme au génocide à Gaza".

RR avec AFP