Vingegaard "sous-fifre" de Pogacar et étapes rabotées à cause des manifestations: Jérôme Pineau déçu par cette Vuelta 2025 au rabais

Il espérait des étapes aux scénarios débridés. Des batailles endiablées. Et du suspense jusqu’au bout de la dernière journée. Finalement, Jérôme Pineau n’aura rien eu de tout ça ou presque. Comme nombre d’observateurs et passionnés de vélo, notre consultant tire déjà un bilan largement décevant de cette Vuelta 2025. La faute à un parcours pas si emballant, à quelques favoris loin de leur meilleure forme, et à cet extra sportif qui a largement pris le dessus sur tout le reste.
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Le Tour d'Espagne, qui doit s'achever ce dimanche à Madrid, aura été perturbé quasi quotidiennement par des manifestations pro-palestiniennes visant la formation Israel-Premier Tech, qui auront obligé les organisateurs à écourter certaines étapes. "Je suis un peu déçu et froissé. Sportivement, on attendait beaucoup de Jonas Vingegaard, on voulait le voir à son vrai niveau, sur un parcours particulièrement montagneux. Mais les nombreuses manifestations ont amputé la course de vraies étapes. On n’a pas pu avoir les réponses à nos questions. Le pire, c’est la 16e étape où les organisateurs ont raboté le dernier sommet qui aurait pu faire des différences", a déploré Pineau ce samedi dans les Grandes Gueules du Sport sur RMC.
"Vingegaard relégué au rang de sous-fifre de Pogacar"
Jeudi, les organisateurs ont carrément raboté de 15km le contre-la-montre tracé autour de Valladolid. Avec seulement 12km au lieu des 27 initialement prévus, Vingegaard a pu limiter les dégâts face à son seul rival, le Portugais João Almeida. "Le chrono nous laisse sur notre faim. Avec seulement 12km. Vingegaard a perdu 11 secondes alors qu’il aurait pu en perdre le double", a regretté Pineau, par ailleurs inquiet quant au déroulé de la 20e et avant-dernière étape ce samedi. Ce dernier rendez-vous montagneux représente l’ultime possibilité pour Almeida de renverser la table alors qu’il pointe à 44 secondes du maillot rouge. Mais depuis plusieurs semaines, des militants se mobilisent afin de réclamer une modification du parcours, dont l’arrivée est dessinée au cœur d’un massif montagneux sous protection environnementale.
"On ne sait même pas si l’arrivée se fera bien en altitude, dans cette zone protégée. On peut s’attendre à voir à la fois des manifestants pro-palestiniens et écologistes…", a souligné l’ex-coureur et manager d’équipe, globalement "déçu par cette Vuelta" cuvée 2025. "Vingegaard, lui, n’a pas apporté les réponses qu’on attendait. Pour le moment, il répond à une seule question : on sait qu’il n’est plus au niveau de 2022-2023. Il n’a plus les moyens de lutter avec Pogacar. Il est relégué au rang de sous-fifre et est simplement à la hauteur des lieutenants de Pogacar." A bientôt 29 ans, il est toutefois bien parti pour s'adjuger un troisième grand Tour, après ses succès sur les Tours de France 2022 et 2023.