Vuelta: L'épilation des poils du nez comme gain marginal? "De la fumée plus qu'autre chose" pour Pineau

Victor Campenaerts, l'inusable rouleur de la Visma Lease a Bike, avait déclaré avant le grand départ du Tour d'Espagne 2025 au média belge Het Nieuwsblad: "Je me suis fait épiler le nez spécialement pour la Vuelta". Une sortie qui a fait sourire, mais qui a aussi rappelé le fameux credo du cyclisme moderne: optimiser chaque détail pour gratter une la moindre seconde.
Sur le plateau des "Grandes Gueules du Sport" sur RMC, Jérôme Pineau a aussitôt exprimé son agacement.
"Les gains marginaux, ça me gêne beaucoup. On est arrivé avec cette idée-là d'optimiser et d'améliorer les performances par des moindres détails."
Pour lui, l’obsession des gains marginaux a surtout masqué d’autres pratiques dans le cyclisme et l'évoque avec une certaine suspicion: "Ça a été quand même beaucoup évoqué et intégré par la Sky à l'époque. Cette équipe qui, soi-disant, révolutionnait le cyclisme et a fait gagner des coureurs kényans (Christopher Froome, NDLR) qui tombaient au bout de 300 mètres parce qu'ils tapaient dans un commissaire aux championnats du monde, ou un pistard (Bradley Wiggins, NDLR) devenu grimpeur."
"C'est beaucoup plus de fumée qu'autre chose"
Jérome Pineau n'a pas manqué de rappeler l’absurdité, selon lui, de certaines innovations qui n’auraient jamais remplacé le moteur premier: le talent et l’entraînement. "Les gains marginaux, je veux bien. La combinaison en kevlar, la soquette très haute. Mais quand on voit Christopher Froome à l'époque sur son vélo qui était quand même posé comme un crapaud sur une boite d'allumette, on se dit que les gains marginaux, c'est quand même pas tout et pour moi, c'est beaucoup plus de fumée qu'autre chose."
Et l’ancien coureur a ponctué son intervention d’une pointe d’humour, à propos de la déclaration de Victor Campenaerts : "Ce qui est drôle, c’est qu’il se rase les poils du nez mais il garde sa moustache, ce qui est assez étonnant."