Tour de France: favoris, étapes à suivre, règles sanitaires... ce qu'il faut savoir avant le départ

Décalé de deux mois en raison de la situation sanitaire, le Tour de France s'élance ce samedi de Nice pour trois semaines de course et un parcours très montagneux. Héros malheureux l'an dernier, Thibaut Pinot sera la meilleure chance française pour le général.
Elle aurait dû débuter le 27 juin et se terminer le 19 juillet. Reportée de deux mois en raison de l’épidémie de coronavirus, la 107e édition du Tour de France s’élancera samedi à Nice pour se conclure le 20 septembre sur les Champs-Elysées. Elément à part entière du patrimoine national et poumon économique du cyclisme professionnel, le Tour a reçu le feu vert des autorités pour être organisé à la fin de l'été, sous réserve de conditions strictes en matière de sécurité sanitaire.
Présents jeudi à Nice pour la présentation des équipes, le ministre de la Santé Olivier Véran et celui de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ont présenté ce Tour comme "le signe que nous pouvons continuer à vivre, le signe de la résilience de la société".
"Vive Le Tour" 🎤
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Les favoris pour le général
Parmi les 176 coureurs des 22 équipes engagées figure sans surprise le tenant du titre Egan Bernal. Sans Geraint Thomas et Christopher Froome, cinq Tours de France à eux deux mais non retenus pour cette édition après avoir affiché leurs limites ces dernières semaines, le Colombien sera l’unique leader d’une formation Ineos qui aura fort à faire pour contenir la toute puissante Jumbo-Visma.
L’écurie néerlandaise sera menée par le Slovène Primoz Roglic, bien présent malgré sa chute survenue sur le Dauphiné. Parmi les autres favoris, n’oublions surtout pas Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), héros malheureux du Tour 2019 après son abandon lors de la 19e étape. A surveiller également pour le général: Tadej Pogacar (UAE Emirates), Emanuel Buchmann (Bora-Hansgrohe), Nairo Quintana (Arkéa-Samsic), Miguel Angel Lopez (Astana), Adam Yates (Mitchelton-Scott), Enric Mas (Movistar) ou encore Mikel Landa (Bahrain-McLaren).
Les Français à suivre
21 étapes seront au programme des trois semaines de course. Avec six arrivées au sommet ou en altitude (Orcières-Merlette, Mont Aigoual, Puy Mary, Grand Colombier, Villard-de-Lans, col de la Loze) et un contre-la-montre individuel (La Planche des Belles Filles) la veille de l’arrivée. Le parcours offrira des possibilités d'attaque dès la première semaine avec une traversée du sud de la France passant par les Alpes et les Cévennes, avant les Pyrénées le week-end suivant.
Dans la seconde moitié du Tour, le Grand Colombier et le au col de la Loze seront au menu, entre autres, avec un final inédit le 16 septembre au-dessus de Méribel qui sera aussi le point le plus haut de cette édition (2304m). Il y aura au total vingt-neuf cols ou côtes classées en deuxième, première ou hors catégorie. Et donc un contre-la-montre dans les Vosges pour la 20e étape, prévu par les organisateurs pour chambouler le général si les écarts sont toujours maigres à ce moment-là.
Un parcours montagneux et séduisant
Outre Thibaut Pinot, plusieurs Français seront à surveiller. Grand animateur du Tour l’an dernier, avec deux victoires d’étapes et le maillot jaune porté pendant 14 jours, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) cherchera avant tout à lever les bras au moins une fois. La deuxième étape, qui se tiendra dimanche sur les hauteurs de Nice, pourrait lui convenir et lui permettre en prime de retrouver le maillot jaune. Le maillot à pois peut également devenir l’un de ses objectifs. Même constat pour Pierre Rolland (B&B Hotels-Vital Concept), récent vainqueur du Tour de Savoie Mont-Blanc, et Warren Barguil (Arkéa-Samsic), si le rôle de lieutenant de Nairo Quintana ne lui fait pas perdre trop d’énergie.
Romain Bardet, qui quittera AG2R La Mondiale pour rejoindre Sunweb en 2021, visera aussi une victoire d’étape. Pour les sprints, Bryan Coquard (B&B Hotels-Vital Concept) tentera de rivaliser avec les Caleb Ewan, Sam Bennett, Peter Sagan et Wout Van Aert.
Here we are!
— Julian Alaphilippe Officiel (@alafpolak1) August 28, 2020
Ready to start 🔥
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Des règles sanitaires strictes
Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve, en a fait l’annonce ce samedi matin, la tentative de compromis de l’UCI a été retoquée par les autorités françaises. On en revient donc à la proposition initiale qui avait été approuvée par les pouvoirs publics. Si deux membres d'une même équipe, encadrement compris, sont testés positifs, la formation concernée sera exclue du Tour.
"Ce sont les autorités sanitaires françaises qui décident, a déclaré Christian Prudhomme sur France Info. Et en l’occurrence, la proposition de l’UCI n’a pas été acceptée telle quelle par les autorités sanitaires françaises, ce que je peux parfaitement comprendre. Ce sont deux cas positifs sur trente membres d’une équipe et non pas deux cas sur huit coureurs, ce qui, effectivement, ressert le dispositif. Mais on peut parfaitement le comprendre, et les équipes l'ont entendu."
C’est donc dans une ambiance très particulière que va se dérouler ce Tour. Avec des mesures drastiques pour éviter au maximum les risques de contamination, y compris pour les spectateurs.
"Le public aura accès au Tour mais il y aura des zones avec des filtrages au départ et à l'arrivée avec la jauge qui est aujourd'hui celle du gouvernement (5.000 personnes) mais qui sera celle donnée par les autorités au fur et à mesure du Tour, en fonction de la pandémie. (…) On prévoit 2 tonnes de gel hydroalcoolique répartis sur 60 points, des brigades sanitaires pour proposer aux gens de pouvoir se laver les mains, le masque obligatoire au départ et à l'arrivée des étapes", prévenait auprès de l’AFP Christian Prudhomme.
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