Dopage : Quintana répond à Nibali

Nairo Quintana - AFP
Le Tour de France ne débute que ce samedi et la montagne est encore loin, mais Nairo Quintana et Vincenzo Nibali ont déjà commencé leur passe d’armes. L’Italien, qui avait sous-entendu lors du dernier Dauphiné que le Colombien se « cachait » dans son pays pour fuir les contrôles antidopage, a eu droit à une petite contre-attaque de la part du coureur de la Movistar, ce vendredi en conférence de presse.
« Il y a peut-être eu une mauvaise interprétation de ce qu'il a dit (« Mais il est où Quintana ? », ndlr). Après chaque course, je me retire en Colombie, explique Quintana. C'est là d'où je viens et là où je me sens le mieux. C'est ma façon de pratiquer mon métier. Chacun a son style, sa manière de courir. Certains pensent toute l'année à la compétition, loin de leur famille. Moi, entre les différents cycles de compétition, j'aime rentrer auprès des miens pour m'entraîner. Je m'organise pour que cela se passe comme ça. J'ai subi plus de cinq contrôles cette année en Colombie. On ne peut donc pas dire qu'il n'y a pas de contrôles dans mon pays. »
« Je suis déterminé à gagner »
Quant à la pancarte de favori du Tour que lui a accrochée Vincenzo Nibali, là encore Quintana a du répondant. « Nibali pense peut-être cela de moi. Moi je pense que ce sont lui et Contador les favoris. En tout cas, mes adversaires les plus dangereux. Alberto a pour objectif le doublé Giro-Tour et je pense qu'il peut le faire. Quant à Chris Froome, il est peut-être un peu derrière mais je ne le mets pas de côté. Mais bien sûr, je roulerai pour la gagne. Je me suis bien préparé comme toujours. Le parcours me plaît. Il y a des étapes compliquées, je me suis préparé pour bien les passer. Cela devrait être un très beau Tour de France. »
Une Grande Boucle qu’il courra pour la seconde fois seulement et qu’il aborde forcément de manière différente de celle de 2013, lorsqu’il avait pris la 2e place un peu à la surprise générale. « Je suis nerveux, avoue-t-il. Je suis le leader d'une équipe qui est très forte et qui attend beaucoup de moi. Si tout fonctionne bien, nous roulerons pour le Maillot Jaune. C'est mon état d'esprit actuel, je suis déterminé à gagner. On me fait confiance. La preuve : un coureur de l'envergure d’Alejandro Valverde va rouler avec pour objectif de m'aider à remporter le Tour. »