RMC Sport

Steven Tronet : comment le champion de France passe son Tour

Steven Tronet sur le podium (au centre) le jour de son sacre national

Steven Tronet sur le podium (au centre) le jour de son sacre national - AFP

Invité sur la route de la Grande Boucle en ce mardi 14 juillet de fête nationale, le champion de France Steven Tronet ne participe pas à la grand-messe cycliste de juillet car son équipe (Auber93) n’y est pas invitée. Comment le maillot bleu-blanc-rouge vit-il le Tour ?

Il regarde la plupart des étapes sur le canapé de sa maison de Conques-sur-Orbiel, devant sa télé, son dalmatien Babou à ses côtés. Après ses trois heures d’entraînement sur les routes des Corbières et de la Montagne Noire. Le 26 juillet, quand le Tour paradera sur les Champs-Elysées, il étrennera son beau paletot tricolore dans le Nord, au Grand Prix de la ville de Pérenchies, une épreuve de l’UCI Europe Tour, la première course de catégorie 1 (1.2 exactement) à laquelle il prendra part depuis son sacre surprise fin juin à Chantonnay et dans laquelle il pourra réglementairement porter sa nouvelle tunique.

Le mois de juillet de Steven Tronet ne ressemble pas à celui d’habitude vécu par les champions de France. S’il était invité sur la route de la Grande Boucle ce 14 juillet, fête nationale oblige, le membre de l’équipe Auber93 est l’un des rares porteurs du maillot bleu-blanc-rouge à ne pas prendre part au Tour. Le quatrième seulement depuis le début des années 2000. « En prolongeant chez Auber, je savais bien que je ne disputerai pas le Tour », explique-t-il sans réelle amertume dans les colonnes du quotidien L’Indépendant. Habitué des courses de deuxième ou troisième niveau, le Calaisien de 28 ans a pourtant changé de statut depuis son sacre national.

Des rendez-vous avec des directeurs sportifs à Pau

Lundi, à l’occasion de la journée de repos de la Grande Boucle à Pau, son agent lui avait même calé des rendez-vous avec des directeurs sportifs avec l’objectif de passer à l’échelon supérieur du peloton la saison prochaine. En attendant d’en savoir plus sur son avenir, le sprinteur, qui a passé sa jeunesse à faire du home-trainer dans la cave familiale devant un poster de Laurent Jalabert, écume les petites courses – il sera par exemple présent au Challenge d’Or le week-end du 18-19-20 juillet – et profite des week-ends pour garder la forme en roulant avec les cyclos de l’AS Carcassonne.

Avant de se tourner vers une fin de saison où le champion de France veut rêver grand. Le Mondial de Richmond aux Etats-Unis le 27 septembre ? « J’ai étudié le profil et c’est une course qui me plaît, avoue Steven. L’appétit vient en mangeant et j’ai envie d’aller chercher ma place. » Le sélectionneur national, Bernard Bourreau, entendra-t-il l’appel du pied de celui qu’il ne voit pas sur son écran lors de la grand-messe cycliste de juillet ?

Alexandre Herbinet