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Tour de France 2025: "Cela ajoute de l'incertitude", Prudhomme assume favoriser les puncheurs aux sprinteurs

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Christian Prudhomme, patron du Tour de France, assume d’avoir corsé les arrivées des étapes de plaine du Tour de France, moins favorables aux sprinteurs. Un choix autant par intérêt sportif que sécuritaire.

A deux jours du départ du Tour de France 2025, Christian Prudhomme salive. Le patron de la course se réjouit notamment du programme de la première semaine de course avec beaucoup de tracés accidentés dans la plaine. Cela ne fera pas les affaires des sprinteurs, qui seront vraisemblablement malmenés par les côtes, changements de trajectoires, voire les bordures. Il dénombre au moins quatre arrivées promises aux puncheurs lors de la première semaine et assume ne pas faire de cadeaux aux sprinteurs.

"Il y a moins de risque de chute"

"Se dire que ce Tour fera plus la part belle aux sprinteurs que les éditions précédentes est une erreur", se défend-il dans L’Equipe. "On n'a pas la volonté de réduire leur rôle car ce sont des champions d'exception, mais on veut faire en sorte qu'il puisse aussi y avoir une étape intéressante avant ou après un sprint."

"Depuis plusieurs années, les étapes qui leur sont favorables sont disséminées, et on n'en a jamais plus de deux d'affilée faites pour eux", ajoute-t-il. "Soit elles sont coupées par des étapes pour puncheurs, soit par un contre-la-montre. Et ensuite, oui, tout est fait pour avoir une course la plus intéressante possible. L'étape de Toulouse (la 11e, le 16 juillet) est la plus emblématique pour moi parce qu'on aura une dernière partie vallonnée avec la côte de Pech David à huit kilomètres de l'arrivée, avec des passages à 20 %. Donc ce jour-là, chez Alpecin par exemple, faudra-t-il jouer la carte Jasper Philipsen ou Mathieu van der Poel? Je les laisse choisir."

Relancé sur ce choix peut-être inconscient de privilégier certains types de coureurs, Prudhomme le reconnaît volontiers. "Mais ce n'est même pas inconscient", explique-t-il. "On a bien évidemment favorisé les puncheurs ces dernières années, plus que les grimpeurs. Pour deux raisons essentielles: cela ajoute de l'incertitude dans le final et ensuite, il y a moins de risque de chute. On a compris qu'on ne peut plus rentrer aujourd'hui dans le coeur des grandes villes comme avant, nous devons donc trouver des alternatives."

NC