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Tour de France 2025: "Tous les sacrifices remontent à la surface", le désarroi de Remco Evenepoel après son abandon

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À bout de force après deux journées en enfer dans les Pyrénées, Remco Evenepoel a quitté les routes du Tour de France samedi au début de la 14e étape. Après son abandon et avant de s’éclipser dans le car de son équipe Soudal-Quick Step, le coureur belge a exprimé sa profonde tristesse.

Les étés se suivent et ne se ressemblent pas pour Remco Evenepoel. Il y a un, le coureur belge s’offrait deux sublimes médailles d’or olympiques à Paris et une image inoubliable, seul les bras levés devant la Tour Eiffel. Si l’été 2024 ressemblait à un rêve éveillé, le mois de juillet 2025 est un vrai cauchemar. Arrivé sur le Tour de France avec appétit, le coureur de la formation Soudal-Quick Step a déchanté dans les Pyrénées.

En grande difficulté à Hautacam jeudi, avalé et humilié par Jonas Vingegaard lors du chrono de vendredi, Evenepoel a dit stop samedi dès le début de l’ascension du Tourmalet, la première difficulté de la 14e étape. Après avoir offert son bidon à un enfant, le Belge, à bout de force et en larmes, est descendu de son vélo, emportant avec lui ses rêves de podium à Paris alors qu’il pointait à la 3e place du classement général. "Tous les sacrifices que tu as faits remontent alors à la surface", a commenté le Belge, cité par HLN. "Après tous les moments difficiles pour moi et à la maison, j'ai trouvé le courage de continuer. Et finalement, tout échoue. C'est extrêmement douloureux et c'est un coup dur de plus cette année."

Ses parents l'attendaient au sommet du Tourmalet

Sur les raisons de cet abandon, le coureur Soudal-Quick Step n’a aucune explication. "Tout le monde sait que mon hiver a été mauvais, peut-être qu’il y a quelque chose dans mon corps… En dehors du cyclisme, je ne me sens jamais fatigué ou mal. Mais sur le vélo, je n’arrive pas à suffisamment pousser."

Son coach, Koen Pelgrim, pense qu’il n’a pas assez récupéré après le Dauphiné. "Je n’ai pas pu m’entraîner", confirme Evenepoel. "Je n'avais rien dans les jambes. Klaas (Lodewyck, le directeur sportif, NDLR) m'a dit d'arrêter. C'était la seule bonne décision. J'aurais pu continuer à rouler, mais le malaise aurait pu s'installer encore plus dans le corps." Et puis une autre donnée a rendu le Belge encore plus triste. Ses parents l’attendaient au sommet du Tourmalet. "Je savais qu’ils étaient là pour me soutenir. C’était le pire jour pour abandonner..."

ABr