Tour de France: "A bout avant même le début du Tour", Evenepoel a débuté le Tour avec une côte cassée

On l’a laissé samedi après-midi en larmes, à bout de force au pied du Tourmalet. Troisième du classement général du Tour de France, Remco Evenepoel a dit stop au début de la 14e étape, la troisième dans les Pyrénées. Celle de trop pour le coureur de l’équipe Soudal-Quick Step. En perdition dans les hautes montagnes, le double champion olympique a jeté l’éponge, faisant une croix sur ce qu’il qualifie lui-même de "grand objectif" de sa saison.
"Une côte cassée et un corps fatigué"
Cinq jours plus tard, dans un long message adressé à ses fans sur les réseaux sociaux, Remco Evenepoel revient en longueur sur les raisons de cet échec. D’abord une préparation gâchée par sa chute survenue au mois de décembre 2024 à l’entraînement. Le Belge évoque une "course contre la montre permanente." "J’ai toujours eu l’impression de devoir rattraper mon retard", regrette-t-il. À l’entraînement, je ne me sentais jamais vraiment moi-même : les sensations habituelles n’étaient pas là."
Le coureur de 25 ans le dit clairement: "J’étais déjà à bout avant même le début du Tour." Mais ce que le public ignorait c’est que le double champion olympique a également entamé la Grande Boucle avec une côte cassée, conséquence d’une autre chute survenue aux championnats de Belgique. "Je me suis à nouveau cassé une côte. Pas la blessure la plus grave, mais clairement pas l’idéal. Je me suis donc présenté au départ de la course la plus dure du monde avec une côte cassée et un corps fatigué. Pas le meilleur combo."
"Ce moment a montré que je suis humain"
Malgré cet abandon, Remco Evenepoel ne veut pas trop noircir le tableau. Il n’oublie pas de mentionner sa victoire sur le contre-la-montre à Caen, son maillot blanc et sa troisième place sur le podium du classement général. Et sur ce samedi noir où il a jeté l’éponge, le Belge reconnaît avoir "craqué" mais avoue aussi être "fier." "Ce moment, aussi dur soit-il, a montré que je suis humain. Avec des hauts et avec des bas. Quitter le Tour a été la décision la plus difficile que j’aie prise depuis longtemps. Mais c’était la bonne. Pour une fois, j’ai vraiment écouté mon corps. Et j’espère que ce moment envoie un message, surtout aux jeunes coureurs qui regardent: c’est OK de s’arrêter. C’est OK de se sentir fatigué. C’est OK d’être humain. Parfois, faire un pas en arrière est le geste le plus fort qu’on puisse faire", conclut Evenepoel.