Tour de France: "Après les cacahuètes, les toasts au foie gras", Madiot mise sur une belle suite de Tour

Avant le début ce jeudi de la 6e étape du Tour de France, la première de haute-montagne avec un passage par le col du Tourmalet, Marc Madiot s'est confié au micro de RMC Sport. Le manager de Groupama-FDJ se réjouit que la difficulté augmente et affiche sa confiance par rapport à David Gaudu (9e, +1:38). Le chroniqueur des Grandes Gueules du Sport livre aussi son analyse sur la bataille des favoris entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.
· Sur le début du Tour
"Les cacahuètes n'étaient pas mauvaises, mais aujourd'hui on va ajouter les petits toasts au foie gras. C'est-à-dire qu'on monte en gamme progressivement. On monte dans un festin. On espère avoir accès au plat, avoir quelques petits morceaux qui nous reviendraient".
· Sur le profil de la 6e étape
"L'étape est courte, on arrive au sommet derrière. Il va forcément y avoir de la course, c'est obligé".
>> La 6e étape du Tour de France en direct sur RMC Sport
· Sur la forme de David Gaudu
"Il va bien. C'est une course de régularité. Je pense que ça va être une course d'usure. Il faudra être capable de ne pas avoir de passage à vide, ou de bien les gérer quand on en a. Le classement va se faire là-dessus. Il y aura un tournant au Puy-de-Dôme, c'est une ascension qui n'a pas été réalisée par les coureurs depuis très longtemps et plus personne ne l'a en mémoire. Ce sera forcément un point d'ancrage pour le classement général du Tour".
· Sur la forme de l'équipe
"Thibaut Pinot n'est pas loin, il n'est qu'à 20 secondes derrière. L'équipe fonctionne bien. J'espère que ça va se confirmer aujourd'hui".
· Sur le coup dur de Pogacar
"Il a coincé. Mais j'ai quand même le sentiment qu'ils étaient (avec Vingegaard, ndlr) dans une espèce de bras de fer depuis le départ, dans un concours de biscotos. À ce petit jeu, Pogacar s'est un peu brûlé. Maintenant, la course n'est pas finie. Il n'est pas loin: une ou deux bonifications sur 500 mètres en haut d'un col, il reprend 8-10 secondes. Un truc comme le Puy-de-Dôme, s'il retrouve un peu de jambes, il peut faire la différence sur les 500 derniers mètres. C'est beaucoup plus serré qu'il n'y paraît. Il y a un petit avantage Vingegaard, mais il n'est pas non plus en sécurité. Ça va être intéressant à suivre".
>> Comment Jubmo-Visma et Vingegaard ont mis une première claque à Pogacar
· Pogacar devait-il déjà chercher les bonifications?
"Ils ont fait le sprint tous les deux. Pogacar avait sans doute besoin de ça mentalement. Il a bien fait de le faire, sinon il serait un peu plus loin au général. Finalement, il n'est pas si loin que ça. Il n'y a rien de fait, rien de décidé. Il faut surtout avoir en tête que le Tour a tout juste commencé. On est déjà dans des spéculations par rapport aux deux grands favoris. Mais quand on regarde le menu des deux semaines et demi qu'il reste, du monde aura trop mangé".