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Tour de France: les raisons qui poussent Pogacar à l’optimisme malgré le gros coup de Vingegaard

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Tadej Pogacar a perdu plus d’une minute sur son grand rival Jonas Vingegaard ce mercredi lors de la cinquième étape du Tour de France. Malgré un gros coup sur la tête, le Slovène veut croire que sa préparation tronquée à cause d’une blessure au poignet peut lui permettre de monter en puissance.

Son visage fermé tranche avec le sourire qui l’accompagne habituellement en toute circonstance. En regagnant le bus de son équipe ce mercredi au soir de la cinquième étape du Tour de France, Tadej Pogacar a la mine des mauvais jours. Et il y a de quoi. Sur les pentes pyrénéennes qui ont emmené le peloton jusqu’à Laruns, le Slovène a perdu gros.

>> Revivez la 5e étape du Tour de France et le gros coup de Vingegaard

Incapable de suivre Jonas Vingegaard lorsque le Danois a appuyé sur les pédales à un peu plus d’un kilomètre du sommet de Marie Blanque, situé à 19 bornes de l’arrivée, le vainqueur de l’édition 2020 et 2021 a laissé son grand rival s'envoler au classement général. Après cinq étapes, Pogacar accuse désormais près d'une minute de retard sur le tenant du titre.

Vingegaard "surpris"

"J'étais surpris que Pogacar n'arrive pas à me suivre, a confié Vingegaard, deuxième du général derrière Jai Hindley. Je voulais le tester un peu, mes jambes étaient vraiment bonnes. Je suis super heureux de ma performance aujourd'hui, de prendre déjà une minute d'avance sur lui. Si je suis désormais le grand favori du Tour ? Je ne sais pas. On continue juste à faire de notre mieux et on verra où ça nous mène."

Vingegaard n’a pas gagné la 110e édition de la Grande Boucle ce mercredi, la route étant encore longue jusqu'à Paris. Mais il a en tout cas mis un sacré coup sur la tête de son adversaire slovène. "Il était trop rapide dans l'ascension (de Marie Blanque, ndlr), j'ai essayé de tenir le plus possible jusqu'au sommet mais il était vraiment très fort, a concédé Pogacar. Quelle attaque! On ne peut rien faire dans ces cas-là, quand il y en a un qui est plus fort que vous dans une journée comme ça."

Au départ de Pau ce mercredi matin, c’est pourtant le Slovène qui pouvait bomber le torse avec ses onze secondes d’avance sur Vingegaard, un tout petit écart creusé à Bilbao et Saint-Sébastien lors des deux premières étapes. Les pentes du Pays basque espagnol avaient permis à Pogacar de montrer les muscles. Celles des Pyrénées françaises l’ont refroidi dans des proportions difficilement imaginables.

Une préparation tronquée... qui laisse espérer une montée en puissance ?

À l’issue de cette immense déconvenue, le leader d’UAE Team Emirates voulait tout de même rester optimiste. Voir l’un des deux grandissimes favoris baisser les bras après cinq étapes n’aurait aucun sens. Mais le Slovène a, en plus, une explication rationnelle à ce coup de moins bien: sa reprise tardive de l’entraînement. Blessé au poignet après une chute survenue en avril sur Liège-Bastogne-Liège, il a effectué son retour à la compétition sur les championnats de Slovénie une dizaine de jours avant le départ de la Grande Boucle. Interrogé sur son état de forme deux jours avant la première étape, il confiait d'ailleurs être en bonne forme physique… mais avec un poignet "qui va bien à 70%".

"L'entraînement a pris un retard cette année, j'ai décalé donc je devrais me sentir mieux dans la dernière semaine, a estimé Pogacar. C'est un coup dur mais c'est la première étape de montagne, on verra jour après jour. L'objectif est clair. On va continuer de se battre, tout n'est pas perdu. L'entraînement a pris un peu de retard cette année donc je devrais me sentir bien dans la dernière semaine normalement. C'est un coup dur mais c'est la première étape de montagne, on verra jour après jour. L'objectif est clair, il y a de la motivation dans l'équipe, on va continuer de se battre chaque jour, essayer de reprendre du temps. J'espère que les jambes tourneront mieux la dernière semaine que Jonas." Avant de penser à la troisième semaine, une revanche est attendue dès ce jeudi avec une 6e étape de haute montagne composée de deux cols mythiques: le col d’Aspin et le Tourmalet.

F.Ga