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Tour de France: après les chutes, le syndicat des coureurs pros met en cause les oreillettes

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Le vent commence à tourner sur le Tour concernant les oreillettes, de plus en plus associées à des risques de chutes dans le peloton. Vice-président du syndicat des coureurs pros, Christophe Agnolutto a appelé à limiter leur usage ce jeudi, dans "L’Intégrale Tour" sur RMC.

"On ne peut plus continuer comme ça, ce n’est plus du vélo. Il faut qu’on change. Peut-être qu’il faut adapter le matériel, qu’il faut enlever les oreillettes, qu’il faut faire plein de choses. Parce que si on ne le fait pas, on va avoir des morts." Cet énorme coup de gueule, Marc Madiot, directeur de Groupama-FDJ, l’avait lâché lundi, alors que les chutes spectaculaires s'empilaient et que la sécurité des coureurs n'était plus assurée sur le Tour de France.

Largement utilisées dans le peloton, les oreillettes commencent à cristalliser le débat, et à trouver de nombreux détracteurs autant du côté des observateurs mais aussi des officiels et des directeurs sportifs des plus grosses équipes. Christophe Agnolutto, vice-président du syndicat des coureurs pros, a abondé vers la limitation de leur utilisation.

"Il fallait porter plainte, et aller au bout", au sujet de la spectatrice à la pancarte

"Le vélo a toujours été un sport dangereux. La première semaine est toujours pleine de chutes, là il y en a eu deux grosses en début de Tour, a-t-il regretté ce jeudi dans "L’Intégrale Tour" sur RMC. Concernant l’oreillette, quand les coureurs entendent tous en même temps qu’il faut remonter à tel endroit parce que c’est dangereux, il n‘y pas la place pour tout le monde pour remonter. L’oreillette est l’une des causes de nombreuses chutes. Il faudrait un ou deux coureurs avec l’oreillette, mais pas toute l’équipe."

Alors que dans une volonté souci d’apaisement, le Tour de France a annoncé sa décision de retirer sa plainte contre la spectatrice à la pancarte qui a fait de sérieux dégâts lors de la première étape, le syndicaliste des coureurs du Tour a également regretté ce retrait des organisateurs. Pour lui, il était nécessaire de taper du poing pour montrer l’exemple. "A mon avis, il fallait porter plainte, et aller au bout. Pas forcément pour mettre une grosse amende, mais pour plus que ça ne se reproduise. Le geste n’est pas bien, et s’il n’y a pas de punition, je ne trouve pas ça bien."

Romain Daveau Journaliste RMC Sport