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Tour de France: après la chute, la spectatrice à la pancarte éprouve un "sentiment de honte"

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Camille Miansoni, procureur de la République de Brest, a fait un point sur l'enquête concernant la chute provoquée sur le Tour de France par une spectatrice tenant une pancarte. Le magistrat a livré des explications et confirmé que la femme, qui s'est rendue, a admis avoir voulu adresser un message "affectueux" à ses grands-parents.

La femme à la pancarte voulait "adresser un message affectueux à l'attention de ses grands-parents, des spectateurs inconditionnels et assidus du Tour de France". Cinq jours après la grosse chute provoquée par la spectatrice lors de la première étape, le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, a tenu une conférence de presse sur cette enquête qui "n'est pas clôturée".

Il a notamment révélé que le travail des enquêteurs avait permis de programmer une interpellation, avant que la personne mise en cause ne décide finalement de se présenter à la gendarmerie. "Elle a été placée en garde à vue pour des faits de mise en danger d'autrui par manquement délibéré à une obligation de prudence et de sécurité imposée par la loi ou le règlement, et pour des faits de blessures invonlontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois", a fait savoir le magistrat, précisant que la garde à vue avait été prolongée jeudi pour "permettre la finalisation des actes en cours".

"Ne pas procéder à un lynchage médiatique"

En s'appuyant sur la déclaration de la spectatrice, le procureur a pu expliquer que l'inscription "Allez Opi Omi" sur la pancarte signifiait "Allez papi et mamie" en allemand. Il a aussi souligné que cette femme, née en 1990, de nationalité française et résidant à quelques kilomètres du lieu de l'accident, a exprimé un "sentiment de honte et de peur face aux conséquences de son acte".

Au cours de cette conférence de presse, le colonel Nicolas Duvinage, commandant du groupement de gendarmerie de Brest, a lancé un appel au calme autour de cette affaire: "La personne mise en cause a des fragilités personnelles. Il convient donc de ne pas procéder à un lynchage médiatique ou sur les réseaux sociaux".

Jeudi à la mi-journée, le Tour de France avait annoncé le retrait de sa plainte contre la spectatrice. "Cela a pris des proportions folles, a déclaré le directeur Christian Prudhomme. Nous voulons apaiser les choses et surtout que le message passe auprès du public. Il s'agit de rappeler les mesures de précaution sur la route du Tour. Il faut que chacun se calme".

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport