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Tour de France: "Au-delà de nos espérances", Prudhomme assume et se dit ravi du départ au Danemark

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Avant un retour en France mardi, les trois premières étapes du Tour de France 2022 viennent de se dérouler au Danemark, avec un public très, très nombreux au bord des routes. De quoi conforter Christian Prudhomme, le patron de la Grande Boucle, dans son choix, et ce malgré les critiques sur l'incohérence d'une telle décision ou sur le mauvais bilan carbone.

Leeds, Utrecht, Düsseldorf, Bruxelles... A chaque fois que le Tour de France s'élance de l'étranger, et c'est relativement fréquent aujourd'hui, des voix s'élèvent pour pointer ce choix. Parce que pour certains, la Grande Boucle doit rester dans les limites de l'Hexagone, et parce que pour d'autres, mettre tout un peloton, les staffs de 22 équipes, la caravane et les suiveurs du Tour dans des avions, ce n'est pas super responsable d'un point de vue environnement.

Cette année, c'est au Danemark que la grand-messe annuelle du vélo a débuté, ce qui a encore fait grincer des dents. Mais après les trois premières étapes scandinaves et avant de regagner la France, le patron du Tour, Christian Prudhomme, se montre lui ravi.

"Ça fait rayonner le Tour, et ça fait rayonner la France"

"Il y avait ici au Danemark une ferveur absolument folle pour le Tour de France, s'est réjoui Prudhomme ce dimanche soir, après la victoire de Dylan Groenewegen à Sonderborg. On sait que quasiment tous les Danois sont à bicyclette, mais on ne sait pas forcément que le plus vieux club cycliste du monde vient du Danemark, que les premiers championnats du monde de cyclisme ont eu lieu ici, qu’aucune ville n’a organisé aussi souvent les Mondiaux que Copenhague… Et ça, ça a donné un enthousiasme indescriptible tous les jours où nous étions ici, même sous la pluie. La ferveur des gens, la manière dont ils encouragent tous les champions, et pas seulement les dix Danois, c’est quelque chose que j’ai rarement vu… C’est vraiment très impressionnant. Nous sommes venus là chercher un succès populaire, mais c’est au-delà de nos espérances. (…) Il y avait du monde absolument partout. C’était un événement national."

De quoi conforter le directeur du Tour, donc, dans sa décision. "Je dis souvent que ces départs de l’étranger, je les assume et les revendique, parce que ça fait rayonner le Tour, et ça fait rayonner la France", assure-t-il.

Le bilan carbone ? "Tout est relatif"

Reste tout de même la question du bilan carbone... "Ça dépend beaucoup de l’endroit où l’on va. Il ne faut pas raisonner par rapport à Paris ou Lyon. La plupart des services courses sont en Belgique, donc qu’ils aillent à Copenhague, à Brest ou à Nice, c’est à peu près pareil, et quand on partira de Bilbao ça sera à peu près la même distance. Tout est relatif", se défend Prudhomme, sans mentionner le trajet entre le Danemark et Dunkerque...

Relancé sur le sujet de l'écologie, l'ancien journaliste a d'ailleurs montré une pointe d'agacement. "Tous nos véhicules sont 100% électriques ou hybrides, a-t-il poursuivi. Et je ne suis pas convaincu que tous les véhicules que vous avez, vous, le soient. Quand on pose cette question-là, et qu’on se retourne vers soi-même, c’est un peu différent." Suffisant pour faire taire les plus sceptiques ?

C.C. avec J.R.