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Tour de France: Froome raconte avoir reçu "des coups de poing à plusieurs reprises"

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Chris Froome, blanchi par l’UCI pour son contrôle anormal au salbutamol cinq jours avant le début du Tour de France, n’est pas épargné par certains spectateurs durant cette 105e édition. Dans L’Equipe, le quadruple vainqueur, deuxième de cette Grande Boucle après 16 étapes, raconte ce à quoi il doit faire face au quotidien sur les routes du Tour.

Au début du mois, les organisateurs du Tour de France décidaient d’écarter Chris Froome en raison d’un contrôle anormal au salbutamol lors du Tour d’Espagne en 2017. Cinq jours avant le départ, l’UCI décidait finalement de blanchir le quadruple vainqueur de la Grande Boucle. Pas de quoi convaincre tous les amateurs de cyclisme, à commencer par une partie des spectateurs de la route du Tour, qui se montre hostile au coureur de la Sky, comme il le raconte dans L’Equipe.

"On m’a hué, on m’a lancé des objets, certaines personnes ont essayé de me pousser pour me faire tomber du vélo, on m’a donné, à plusieurs reprises, des coups de poing sur le flanc, quand je passais. On m’a craché dessus plusieurs fois. Pour l’instant, je n’ai pas reçu d’urine (il sourit)…", explique le deuxième du Tour, à 1’39 de son coéquipier Geraint Thomas.

"C'est une honte de voir ça"

"De mon point de vue, c’est inacceptable (…) Pourquoi venir sur le bord de la route pour huer plutôt que pour soutenir les coureurs qu’on préfère, s’interroge le Britannique. Je crois que beaucoup de coureurs dans le peloton commencent à être écœurés par tout ça. Quand on court en Espagne, en Italie ou n’importe où, on n’a pas le même genre d’accueil, donc, de mon point de vue, cela doit s’arrêter (…) C’est une honte de voir ça pour la course dans son ensemble."

Alors que Vincenzo Nibali a été contraint à l'abandon après une chute provoquée par un spectateur, Froome assure ne pas être effrayé mais aimerait que l’organisation fasse plus pour protéger les coureurs: "Les organisateurs pourraient faire plus, notamment pour les coureurs étrangers. Mais je trouve que l’interdiction de fumigènes est déjà un grand pas dans la bonne direction (…) Est-ce que j’ai peur? Non, parce que, personnellement, je suis davantage concentré sur la course, mon esprit est obnubilé par ça, par Dumoulin, Roglic, Bardet… Je ne pense pas aux spectateurs, c’est un à-côté pour moi."

JBi