Tour de France: grêle, boue, bulldozer... récit d’une fin d’étape dantesque et inachevée

Ce vendredi 26 juillet restera historique. Entre l'abandon de Thibaut Pinot, la prise de pouvoir d'Egan Bernal et l'arrêt de la 19e étape en raison de conditions impraticables, personne n'oubliera ce jour. Les images de la grêle et de la coulée de boue sont spectaculaires et permettent de comprendre pourquoi la direction de la course a pris cette décision plus que responsable.
André Bancala est un haut membre de l'Assemblée des départements de France. Avec son équipe, il est chargé de préparer les routes, de baliser le parcours et de s'assurer que les itinéraires empruntés sont conformes aux règles. Au micro de RMC Sport, l'homme est revenu sur cette journée de folie. "J'étais en avance sur la course. Les coureurs étaient dans le col de l'Iseran quand j'étais déjà dans la descente vers Tignes. Le ciel était noir. Il a commencé à pleuvoir très fort, puis il y a eu de la grêle et le sol était de plus en plus blanc. J'ai vu que la Garde républicaine se réfugiait sous des abris bus", a-t-il expliqué.
Des moyens techniques impuissants face à la colère du ciel
Les organisateurs ont essayé de rapidement s'organiser avec des chasse-neige et même un bulldozer. "Plus la neige était enlevée, plus il y en avait encore. Un bulldozer passé en vitesse pour enrayer la coulée de boue épaisse. Mais c'était mission impossible. Les voitures étaient de travers. Elles ne pouvaient pas passer. Il n'y avait pas d'autre solution que d'interrompre la course", a affirmé le "Monsieur route" du Tour.
La décision bien que logique a fait des déçus, surtout chez le public. Présent à un kilomètre du sommet de Tignes, Kevin ne cachait pas son amertume. "On a tout eu comme temps aujourd'hui. Un super soleil, des éclairs, de la pluie, de la grêle, la totale... Surtout, on n'a pas vu les coureurs du tout", témoigne le passionné qui a fait le déplacement pour rien. Décidément, le ciel a fait bien des dégâts ce vendredi.