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Tour de France: L'arrêt de la course a fait monter la tension des coureurs

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Certains coureurs ont eu énormément de mal à accepter et comprendre la décision de la direction du Tour de France d'arrêter la 19e étape ce vendredi avant la montée de Tignes.

Cette 19e étape se racontera dans les livres d'histoire. En revanche, le directeur du Tour de France Christian Prudhomme n'aura certainement pas besoin de les ouvrir pour se souvenir de cette journée inimaginable. Informé des conditions météorologiques catastrophiques à Tignes et d'écoulements de boue effrayants, il a pris la décision officielle d'arrêter la course.

"C'est bien pour la sécurité des coureurs, ASO a fait un très beau boulot, a félicité Nicolas Portal, directeur sportif français chez Ineos. Mais vous savez ce que c'est, quand on est dans l'action..." Les coureurs ont en effet plus ou moins bien pris la nouvelle. 

Bernal: "Je ne voulais vraiment pas m'arrêter"

"Je ne voulais vraiment pas m'arrêter, a avoué Egan Bernal, maillot jaune sur les épaules, au micro de France TV après la cérémonie protocolaire. Sur le moment, cela nous a paru très bizarre, on ne comprenait pas ce qu'il se passait". C'est dans la vertigineuse descente de l'Iseran que le Colombien a été sommé de couper son effort. A ses côtés, Simon Yates avait encore plus de mal à accepter.

La frustration de Simon Yates

Si Egan Bernal y trouvait tout de même son compte, les temps étant arrêtés au sommet de l'Iseran, le Britannique de la Mitchelton-Scott avait lui bien du mal à digérer. Vainqueur à Bagnères-de-Bigorre de la 12e étape et à Foix de la 15e étape, il pouvait entrer dans l'histoire en l'emportant sur trois étapes montagneuses dans la même édition du Tour. Sentant sa colère, Christian Prudhomme, dans la voiture rouge de la direction, s'est porté à sa hauteur pour lui expliquer un long moment.

Uran était en colère

Dès que décision a été prise, Christian Prudhomme a informé les équipes via Radio Tour de l'arrêt de l'étape. A cette vitesse-là (jusqu'à 100km/h en descente), les coureurs n'entendent pas forcément les informations dans les oreillettes. Certains ayant l'information ont prévenu leurs adversaires et des situations étonnantes ont eu lieu.

Une dispute a notamment confronté Rigoberto Uran (EF-Drapac) et Vincenzo Nibali (Barhain-Merida). Le Colombien, 9e du général, est apparu très en colère en bas de la vallée, au moment de rentrer dans la voiture de son équipe. Il a notamment eu un geste envers la caméra pour signifier son désaccord. Reste à savoir si son avis changera au moment de visionner les folles images de l'écoulement de boue. Romain Bardet (AG2R-La Mondiale) a lui salué au micro de RMC Sport "une décision logique".

Joseph Ruiz