Tour de France: "J'avais de belles choses à faire", la frustration de Martin, forfait après son test positif au Covid

8e du Tour l'an passé, Guillaume Martin ne verra pas les Champs-Elysées cette année. La faute à un test positif au Covid-19 qui va le priver des deux dernières semaines de course et d'un terrain de jeu qu'il attendait avec impatience : la montagne.
"J’arrivais sur un terrain où j’allais me faire plaisir et puis la situation actuelle en a décidé autrement"
Le coureur de 29 ans est revenu sur ce coup dur devant la presse, alors qu'il avait plutôt bien négocié son entrée sur la Grande Boucle (14e à 3'02 de Tadej Pogacar). "Forcément c'est assez frustrant dans la mesure où je n’ai pas de symptômes, je me sens bien et cela s’est vu sur ces derniers jours. Je sentais que je montais en pression physiquement donc il y avait de belles choses à faire sur certaines étapes qui me convenaient. Tout allait bien jusque-là, j’avais évité les chutes, j’étais passé à travers les pièges de la première semaine. J’arrivais sur un terrain où j’allais me faire plaisir et puis la situation actuelle en a décidé autrement. Je ne peux pas y faire grand-chose. Jusqu’au dernier moment j’ai eu un peu d’espoir mais la raison voulait que je ne reparte pas aujourd'hui."
"J’avais un très léger mal de gorge", ajoute-t-il. "De manière consciencieuse j’ai demandé au médecin de me procurer un test antigénique et bien m’en a pris car il s’est révélé positif. Pour moi c’était pour me rassurer. En un sens tant mieux si on l’a fait à temps, si ça a pu permettre de ne pas contaminer le reste de l’équipe. Mais forcément au niveau des émotions c’est compliqué à gérer."
Placé à l'isolement depuis la connaissance de son test positif, samedi soir, Martin ne se projette pas pour l'instant sur sa fin de saison. "Dans l'immédiat j'ai besoin de couper, ensuite on verra dans un deuxième temps", explique-t-il. "C’est la première fois que je l’ai. Je relativise aussi, de manière égocentrée c’est très frustrant, mais si on prend de la hauteur ça ne reste qu’une course de vélo, je n’ai pas de symptômes, je pense n’avoir contaminer personne… Donc l’essentiel est là." Une leçon de philosophie appropriée pour celui qui est diplômé d'un master dans la spécialité.