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Tour de France: l'image forte de Jakobsen, qui s'est arraché pour arriver dans les délais... pour 16 secondes

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Exténué, Fabio Jakobsen a dû batailler pour franchir la ligne d'arrivée dans les temps lors de la 17e étape du Tour de France. Acclamé par la foule et ses coéquipiers, le sprinteur néerlandais s'est ensuite effondré de fatigue le long des barrières.

Au bout de l’effort. Acclamé par la foule et ses coéquipiers, Fabio Jakobsen s’est arraché pour terminer dans les délais ce mercredi lors de la 17e étape du Tour de France. Pour ne pas être mis hors course, le sprinteur néerlandais devait terminer la course avec au maximum 37'04" de retard sur le vainqueur du jour, Tadej Pogacar.

Une mission qui s’annonçait compliquée pour le coureur de 25 ans, en souffrance dans les quatre ascensions du jour : le col d'Aspin (12 km à 6,5 %), la Hourquette d'Ancizan (8,2 km à 5,1 %), le col de Val Louron-Azet (10,7 km à 6,8 %) et Peyragudes (8 km à 7,8 %). Dans la montée finale vers l'altiport et son terrible mur de 340 mètres à 16 %, Jakobsen a semblé proche de craquer mais il a puisé dans ses dernières ressources pour finalement passer la ligne dans les temps, pour 16 secondes, en 143e et dernière position.

Exténué, il s'est alors écroulé le long des barrières, félicité par le champion de France Florian Sénéchal et le Belge Yves Lampaert. "Aujourd'hui, l'étape était très rapide et difficile. Il était clair que ça allait être très serré. Fabio a réussi, c'est le plus important. Il a montré qu'il avait beaucoup de caractère et une combativité incroyable. On le savait déjà. On espère maintenant qu'il va s'en remettre et qu'il surmontera l'étape de jeudi vers Hautacam", a réagi Tom Steels, directeur sportif de Quick-Step Alpha Vinyl.

"Merci pour aujourd'hui"

"Il a tout mon respect. Je l'ai encouragé tout au long de l'étape. C'est mon ami, je lui ai dit de donner le maximum", a renchéri Sénéchal. "Du fond du cœur, je vous aime. Merci pour aujourd'hui", leur a répondu Jakobsen, qui visera la victoire vendredi du côté de Cahors, et surtout dimanche sur les Champs-Elysées. A condition de rentrer à nouveau dans les délais lors de la dernière étape pyrénéenne. Pour rappel, ces délais d'arrivée selont calculés selon la nature des étapes et leurs difficultés.

Le règlement du Tour précise que "le collège des commissaires, après en avoir informé la direction de l’épreuve, peut exceptionnellement repêcher un ou plusieurs coureurs particulièrement malchanceux dans une étape". "Dans ce dernier cas interviennent comme éléments d’appréciation : la moyenne générale de l’étape ; le point kilométrique où s’est produit l’incident ou l’accident; l’énergie apportée par le (ou les) coureur(s) retardé(s) ; le possible encombrement des routes", est-il indiqué.

Revenu sur le Tour de France deux ans après avoir frôlé la mort sur le Tour de Pologne, quand il avait été tassé par son compatriote Dylan Groenewegen au bout d'un sprint à pleine vitesse, il a levé les bras lors de la deuxième étape, à Nyborg, au Danemark.

https://twitter.com/rodolpheryo Rodolphe Ryo Journaliste RMC Sport