Tour de France : la 2e étape, elle est pour... Alejandro Valverde

Alejandro Valverde - AFP
Premier vainqueur de cette édition 2016 du Tour de France et donc premier maillot jaune de ce 103e opus, Mark Cavendish (Dimension Data), qui a enfin goûté à la joie de revêtir la tunique de leader pour sa 10e participation et son 27e succès d’étape sur la Grande Boucle, devra vendre chèrement sa peau s’il veut prolonger le plaisir.
Le petit cours d’histoire-géo qu’on va avoir aujourd’hui
Cette deuxième étape, qui mènera pour la première fois le peloton depuis Saint-Lô, la préfecture de la Manche (50), jusqu’ à Cherbourg-en-Contentin - ville étape pour la 18e fois sur le Tour - sera à nouveau un tracé en bord de mer, après le Mont Saint-Michel. Sur la route en tout cas, se profileront à l'horizon l'archipel des îles Chausey, ainsi que les îles anglo-normandes et notamment celle de Jersey. Peuplée de près de 100 000 habitants, cette dépendance de la Couronne britannique, qui ne fait pas partie de l’Union européenne, possède un parlement de 51 membres élus. Un décor so british donc, qui devrait inspirer Mark Cavendish.
Le nombre de bornes que les courageux vont se fader
Tout au long des 181,5 kilomètres, qui mèneront les 198 coureurs jusqu’au pied de la Côte de la Glacerie à Cherbourg, répertoriée en troisième catégorie, ce deuxième opus du Tour a tout pour faire la part-belle à une échappée au long court. En tout cas, il faut bien avouer que le profil du final n’est pas vraiment taillé pour un pur sprinteur de l’acabit de Mark Cavendish, qui fera tout pour conserver son maillot jaune. Dans la côte de la Glacerie, les quelques secondes de bonification qu'il est allé chercher samedi à Utah Beach ne seront surement pas suffisantes. En effet, avec trois kilomètres de montée dans ce final taillé pour un puncheur, comprenant des passages à 14 %, la partie s’annonce compliquée pour les spécialistes des arrivées au sprint. Mais avant cela, attention au vent et à la pluie, qui pourraient sévir sur le parcours.
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L’équipe qui va bien montrer son sponsor à la télé
Grande animatrice de chaque édition du Tour de France, la formation tricolore Direct Energie, anciennement Europcar, qui n’a pas été à l’avant lors de la première étape au départ du Mont Saint-Michel, devrait pointer le bout de son nez. Bryan Coquard, natif de Saint-Nazaire en Bretagne, déçu de sa septième place au sprint à Utah Beach, pourrait ainsi prendre l’initiative d’une échappée, histoire de multiplier ses chances de victoire. A moins que Thomas Voeckler ne veuille se jouer du vent.
Le favori qu’on va surveiller aujourd’hui
Victime d’une chute à 80 kilomètres de l’arrivée samedi sur la 1ère étape de cette 103e édition du Tour, Alberto Contador (Tinkoff), qui a beaucoup souffert avec son épaule droite notamment, même s’il n’a pas concédé la moindre seconde à ses principaux rivaux pour la victoire finale, sera à surveiller, notamment dans le final de la cote de la Glacerie. Touché également au genou droit, le double vainqueur de la Grande Boucle (2007, 2009) aimerait certainement ne pas avoir à déclarer forfait. En 2011 déjà, il avait chuté sur la 1ère étape au Mont des Alouettes, avant de boucler les trois semaines de course à la 4e place sur les Champs Elysées. Mais ça, c’était il y a cinq ans déjà !
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La grosse cote pour la victoire d’étape
Dans ce type de final avec une dernière côte de 3 kilomètres, l’Australien Michael Matthews(Orica-Bikeexchange) semble avoir des chances de bien figurer, même si l’on attend évidemment un Peter Sagan (Tinkoff) au sommet, lui qui a dû se contenter de la troisième place derrière Cavendish et Kittel, lors du premier rendez-vous à Utah Beach. Le champion du monde aura en tout cas fort à faire face à des clients comme Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), vainqueur de Tirreno-Adriatico cette saison, mais aussi Julian Alaphilippe (FDJ), troisième meilleure chance de victoire selon les bookmakers. De notre côté, nous misons sur Alejandro Valverde (Movistar), vieux briscard du peloton (36 ans), 3e de la Grande Boucle l’an dernier et déjà vainqueur de quatre étapes sur le Tour. La victoire du vétéran espagnol est tout de même cotée à 12 !
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