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Tour de France: La Planche des Belles Filles, première explication au sommet

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Encore inconnu des amateurs de la Grande Boucle il y a dix ans, la Planche-des Belles Filles s’est déjà imposée comme un classique de la course. Vêtir le maillot jaune au sommet de ce col n’a jamais été anodin. Cette année, le tracé est encore plus spectaculaire avec un dernier kilomètre dantesque. On en salive d’avance…

Dès l’annonce du parcours du Tour de France, le peloton a coché cette sixième étape de ce 11 juillet. Et pour cause, fait rare, la première semaine généralement réservée aux sprinteurs offre un terrain de jeu aux grimpeurs. Surtout, elle devrait être le théâtre de la première lutte entre les favoris avec une arrivée au sommet à la Planche-des Belles Filles (7 km à 8,7%). Le col a déjà été emprunté à trois reprises dans l'histoire du Tour. Et les vainqueurs en disent long sur la difficulté et l’importance de l’ascension. En 2012, Chris Froome avait signé son avènement en l’emportant en costaud. En 2014, Vincenzo Nibali a assommé la concurrence tandis qu’en 2017, Fabio Aru était survolté sur cette pente. Trois vainqueurs de Grand Tour, excusez du peu.

Porter le Maillot Jaune à la Planche signifie beaucoup

Un chiffre illustre l’importance prise par la Planche-des Belles Filles. Chaque coureur qui a endossé le Maillot jaune après La Planche a gagné le Tour dans la foulée (Bradley Wiggins en 2012, Nibali en 2014 et Christopher Froome en 2017). Les favoris auront certainement cette donnée à l’esprit.

Un dernier kilomètre terrifiant 

"On est tombés dessus comme ça, dans notre démarche de chercher de la difficulté en dehors des grands massifs (Alpes et Pyrénées), et elle est tout de suite devenue incontournable, ça a un peu été un coup de coeur", se souvient Thierry Gouvenou, directeur de course, sur le site internet de France 3. Pour ajouter encore plus de piment à cette montée tonique qui n’en manquait déjà pas, les organisateurs ont corsé le parcours avec un dernier kilomètre inédit particulièrement difficile qui emprunte des portions gravillonnées, à 9,5% de moyenne, avec même une pointe à… 24%.

Julian Alaphilippe va-t-il conserver son Maillot Jaune?

La question mérite d’être posée. Puncheur mais pas grimpeur, le profil de l’étape ne semble pas coller aux qualités naturelles d’Alaphilippe. Mais le maillot jaune donne des ailes et sublime toujours. De quoi ne pas perdre les 25 secondes d’avance au classement général sur le premier des favoris, le Néérlandais Steven Kruijswijk? Le Français de la Quick-Step l’a promis, "il va faire se faire plus mal que d’habitude".

Thibaut Pinot à domicile

Né à Lure (Haute-Saône), habitant à seulement vingt kilomètres du col, le prétendant au maillot jaune Thibaut Pinot est le local de l'étape. "Je suis pressé d'y être, avouait le grimpeur de la Groupama-FDJ sur Eurosport, mardi. J'aurai tous mes supporteurs, j'ai envie de bien faire". Au sol, le nom du favori des Vosges est inscrit à n'en plus compter. Nul doute que l'élégant coureur va vouloir marquer les esprits chez lui.

Mehdi Elouar