Tour de France: le courage exemplaire de Nic Dlamini, arrivé 1h24 après le vainqueur

Une grande partie des coureurs, des spectateurs et des suiveurs avaient déserté la zone d'arrivée à Tignes, persuadés que la journée de dimanche était terminée et qu'il ne restait plus personne sur la route du Tour. Un coureur cravachait pourtant toujours contre les éléments et le dénivelé, pour boucler cette 9e étape dantesque: Nic Dlamini (Qhubeka Assos). Le Sud-Africain en a terminé 1h24 après le vainqueur, pour du beurre ou plutôt pour l'honneur: hors délais, il ne pourra pas prendre à la suite de la course.
Victime d'une chute un peu plus tôt dans l'étape, Dlamini s'est engagé dans une journée galère. Après avoir un temps formé un grupetto avec Arnaud Démare et Jacopo Guarnieri (Groupama FDJ), il a été contrait de les laisser s'envoler pour monter vers Tignes à son rythme. Après la victoire de Ben O'Connor (AG2R Citroën), il lui restait 37'20'' pour franchir la ligne, sous peine d'être hors délais.
Première participation au Tour
Tenant à tout prix à finir l'étape, il a continué au courage pour finalement rejoindre le sommet à Tignes, devant la voiture-balai, avec 1h24 de retard sur l'homme de tête, à 19h passées. Insuffisant pour continuer la course ces prochains jours, mais il a fait honneur à sa première participation au Tour de France, à 25 ans, après deux Vuelta. Premier Sud-Africain noir à prendre part à la course, il avait fait de l'arrivée sur les Champs-Élysées, le 18 juillet, date de la Journée internationale de Nelson Mandela, son principal objectif.
"Je veux courir le Tour pour inspirer des enfants à suivre mes traces et à vivre le monde comme je le fais. Je vis un rêve", avait-il annoncé à l'annonce de sa sélection sur Twitter. Dlamini n'est pas le seul à avoir terminé cette étape hors délais : au total, ils sont sept à être arrivés trop tard pour poursuivre le Tour, parmi lesquels les deux sprinteurs français Arnaud Démare et Bryan Coquard.