TOUR DE FRANCE : Nibali pourra bien compter sur Boom

Tour de France : Lars Boom (Astana) - AFP
Le suspense est tombé dans la matinée. Oui, Lars Boom était bien au départ du chrono individuel de 13,8 kilomètres, ce samedi à Utrecht (Pays-Bas), pour la première étape du 102e Tour de France. Après que leur demande de remplacement a été refusée, Astana et Alexandre Vinokourov ne pouvaient « pas se permettre de partir à huit » et ont donc décidé d’aligner leur coureur néerlandais, pourtant mis à mal par un taux de cortisolémie trop bas. Ce qui implique un arrêt du coureur pour raison de santé selon les règles éthiques du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), auquel adhère Astana.
Vinokourov : « Ce n’est pas un contrôle positif »
« Le taux bas de cortisol, ce n’est pas un contrôle positif, a d’ailleurs rappelé le manager d'Astana, Vinokourov, dans la matinée. Lars Boom utilise ce spray (de cortisone, ndlr) depuis des années. Tout le monde le savait. Selon les analyses du docteur de l’équipe, le coureur est en bonne santé et peut prendre le départ. Les règles du MPCC n’ont aucune valeur juridique. C’est l’UCI qui contrôle le cyclisme et ses règles sont claires, il peut prendre le départ. On respecte donc le règlement de l’UCI. »
Même son de cloche du côté de l’UCI, qui a confirmé que Lars Boom et Astana pouvaient s’élancer sur cette première étape de la Grande Boucle sans peur d’ouvrir une nouvelle affaire de dopage. « Il peut participer au Tour de France, a indiqué à l’AFP le président de l’instance internationale, Brian Cookson. Les règles sont très claires. C'est un malheureux incident pour Astana. Mais cela relève du MPCC. Lars Boom n'a enfreint aucune des règles de l'UCI ou de l'Agence mondiale antidopage (AMA). »
Astana exclue du MPCC ?
Si Roger Legeay, président du MPCC, prend acte de la décision de la formation kazakhe, il la regrette tout de même pour des raisons d’éthique, mais aussi pour l’image d’Astana. « Les équipes viennent et connaissent les règles, qui sont éditées depuis 2007 et faites par les médecins des équipes. C’est dommage car il y avait vraiment une occasion de montrer sa détermination concernant l’image de l’équipe Astana, explique-t-il au micro de RMC. Ils ont choisi une autre voie, en partant avec neuf coureurs, ce qui peut aussi être compréhensible. C’est aussi dommage que l’UCI n’ait pas autorisé son remplacement. »
Le MPCC, un mouvement basé sur l'adhésion volontaire, devrait tenir son conseil d'administration en septembre prochain et Astana devrait être convoqué, « peut-être dans le cadre d’une exclusion », reconnaît Roger Legeay. En attendant, Lars Boom s’est entraîné, tout sourire, ce samedi dans les rues d’Utrecht, en compagnie de son leader et dernier vainqueur du tour, Vincenzo Nibali. Le Néerlandais a ensuite pris une belle 23e place sur la 1ère étape, à 44 secondes de Rohan Dennis.