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Au cœur des tensions sur la Vuelta, l’équipe Israel-Premier Tech pourrait changer de nom

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La très contestée formation Israel-Premier Tech, cible sur le Tour d'Espagne de manifestations pro-palestiniennes, songerait à changer de nom selon le journal belge Le Soir. Pour le moment, la formation dément.

C’est une petite indiscrétion glissée dans un article du quotidien Le Soir. À en croire le média belge, l’équipe Israel-Premier Tech, qui cristallise les tensions depuis le début du Tour d’Espagne, songerait à changer de nom. À compter de 2026, elle pourrait simplement s’appeler… Premier Tech. Une hypothèse déjà évoquée ces derniers jours par le site spécialisé Escape Collective, selon qui la formation israélienne subirait de plus en plus de pressions - notamment de certains sponsors - pour retirer "Israel" de son nom.

Un changement de nom pas à l'ordre du jour, selon un porte-parole de l'équipe

Une information toutefois démentie par un porte-parole de l’équipe cité par Escape Collective: "Je peux affirmer catégoriquement que ce n'est pas vrai. Le nom restera Israel-Premier Tech. L'équipe n'a jamais été poussée par ses sponsors ou des organisateurs de courses à changer de nom, et elle n'a pas non plus l'intention de changer son identité de longue date en tant qu'équipe basée en Israël et ouverte à tous." Toujours selon Escape Collective, le milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams, copropriétaire de l’équipe depuis 2019, ne serait pas vraiment favorable à un changement de nom.

Il n’entend pas non plus quitter les routes de la Vuelta, alors que la course est secouée depuis plusieurs jours par des manifestations pro-palestiniennes liées au conflit à Gaza. Mercredi, la 11e étape devait se clore à Bilbao, au Pays Basque, mais des bousculades et des mouvements de protestation - dénonçant principalement la présence d'Israel-Premier Tech dans le peloton - ont contraint les organisateurs à raccourcir l'étape de 3km et à ne pas désigner de vainqueur. Depuis, le gouvernement espagnol est monté au créneau, le ministre des Affaires étrangères se disant même "favorable" à une exclusion d'Israel-Premier Tech.

"On ne peut pas continuer à avoir une relation normale avec Israël, comme si rien ne se passait. La décision n'est pas celle du gouvernement, mais celle de l'UCI. Le gouvernement n'a rien à avoir avec la participation d'Israël-Premier Tech à la Vuelta", a expliqué jeudi José Manuel Albares dans une interview donnée à la RNE. "Une exclusion ? Je comprends et j'y serais favorable, parce que nous devons envoyer le message à Israël et à sa société que l'Europe et Israël ne peuvent avoir une relation que si les droits humains sont respectés."

RR