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Ligue 1+: Flux coupés, diffusion contrainte... Les infos de l'After sur le litige entre Canal+ et LFP Media

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À deux jours du début de la deuxième journée de Ligue 1, Canal+ souhaite faire partie de l'aventure Ligue 1+, en devenant distributeur. Mais ce n'est pas du goût de la LFP, qui refuse tout accord tant que la chaîne cryptée n'abandonne pas ses anciennes - mais encore actuelles - poursuites judiciaires.

La bataille Canal+ - LFP Media est en passe de devenir le feuilleton de l'été. À chaque jour ou presque, son lot de rebondissements. Alors que la chaîne cryptée, pendant de longues semaines, ne voulait absolument pas entendre parler d'une diffusion de la nouvelle chaîne de la Ligue 1 - Ligue 1+ - dont elle aurait pu avoir la distribution exclusive - elle fait aujourd'hui des pieds et des mains pour conclure un contrat de distribution a posteriori.

Et cela même après avoir tenté, vendredi dernier, de contrer le lancement de la saison de Ligue 1 entre Rennes et l'OM en diffusant, en clair, le match d'ouverture de la saison de Premier League entre Liverpool et Bournemouth. Selon les informations de l'After Foot, une semaine plus tard, Canal+ regrette quelque peu ce choix.

Des flux coupés?

Au cours de l'émission de ce mercredi sur RMC, Gilbert Brisbois a alors refait le film de ces derniers jours, en évoquant la volte-face de Canal+. Un deal était sur le point d'être signé entre les deux parties pour une distribution non-exclusive de la nouvelle chaîne de la LFP. Dans un mail adressé aux présidents de clubs mercredi matin, Nicolas de Tavernost, patron de LFP Media, a exprimé l'idée que l'accord n'ait pas été signé après une dizaine de jours de négociations. En revanche, ce n'est pas le même son de cloche du côté de Canal. La chaîne cryptée estime que l'accord est acté et qu'elle peut diffuser la chaîne Ligue 1+ dans les prochains jours.

C'est la raison pour laquelle Canal+ souhaite contraindre la Ligue de lui libérer les flux de diffusion. Des flux qui, d'après nos confrères de L'Équipe, ont été coupés par la Ligue alors que Canal+ faisait des essais techniques. Ce mercredi soir, LFP Media a formellement démenti, auprès de RMC, ces informations. Selon elle, Canal+ a demandé un flux à Mediawan (qui produit la chaîne Ligue 1+) pour faire des tests et la LFP a refusé tant qu'un accord définitif n'avait pas été trouvé.

Canal+ doit retirer ses poursuites

Plus tard dans la soirée, le quotidien sportif a également publié des extraits du courrier envoyé mercredi après-midi par Maxime Saada, le président de Canal+, à Nicolas de Tavernost. La chaîne cryptée y met en demeure la Ligue de lui libérer les flux dès ce jeudi, sans quoi elle l'attaquera en justice.

D'après cette lettre, Maxime Saada a expliqué qu'un accord avait été finalisé le 18 août entre les parties, "sur les éléments essentiels du contrat de distribution". Il y écrit notamment: "Le 19 août au matin, vous m'avez adressé un courriel dans lequel vous avez confirmé que les parties étaient parvenues à un accord dans les termes suivants: 'Je vous confirme notre accord sur ce projet tel qu'il ressort de nos discussions'. Toutefois, de manière aussi inattendue qu'incompréhensible, vous avez indiqué que l''application' de cet accord supposait que Canal+ renonce à ses demandes dans le cadre des contentieux en cours contre la LFP Media relatifs à l'attribution des droits de Ligue 1 à Amazon en juin 2021."

Après le fiasco Mediapro, Canal+ s'était senti lésé vis-à-vis d'Amazon (qui avait récupéré des droits à bas prix) et réclame depuis 600 millions de dédommagement à la Ligue. Et pour Nicolas De Tavernost, pas question de diffuser Ligue 1+ via Canal+ tant que le groupe poursuit la Ligue en justice. "La demande de retrait des poursuites est non seulement motivée pour mettre fin à un combat judiciaire quasi permanent depuis quatre ans mené par le groupe Canal+, mais également pour marquer un lien de confiance rétabli entre LFP/LFP Media et le Groupe Canal+", a-t-il justifié aux présidents de clubs.

Selon les informations de l'After Foot, Canal+ pourrait être prêt à abandonner ces poursuites en l'échange d'une compensation. Par exemple, la co-diffusion du match du dimanche soir, ce que LFP Media ne veut pas jusqu'à présent. Entre enjeux économiques et enjeux d'images, la bataille ne semble pas encore finie...

CMP avec l'After Foot