Ballon d’Or : Triple ban pour Cristiano Ronaldo

Cristiano Ronaldo - AFP
Cette fois, il n’a pas pleuré. Il a remercié Carlo Ancelotti, sa famille, son entourage. Puis il a bombé le torse avant de lâcher un cri, aussi surprenant pour le public de Zurich et les millions de téléspectateurs devant leur écran que libérateur pour lui. Ce lundi 12 janvier, avec 37,66 % des voix, Cristiano Ronaldo a décroché le troisième Ballon d’Or de sa carrière, après ceux glanés en 2008 et 2013. Il a ainsi devancé Lionel Messi, deuxième d’une courte tête devant Manuel Neuer (15,76 % des votes pour l’Argentin, 15,72 % pour l’Allemand), Arjen Robben se contentant de la 4e place.
Un titre qui vient récompenser une année gargantuesque de la part de l’ancien Mancunien. En 2014, « CR7 », cela donne ça : 17 buts en Ligue des champions et un rôle de moteur évident, essentiel dans la quête de la fameuse « Decima », la 10e C1 si ardemment désirée du côté du Real Madrid. Mais aussi 61 buts en 60 matches, toutes compétitions confondues, une Supercoupe d’Espagne, une Coupe du Roi et un Mondial des Clubs. La seule ombre à cet impressionnant tableau de chasse ? Un Mondial raté avec le Portugal, qui l’aura vu blessé puis éliminé dès le premier tour de la compétition. Cela aurait pu lui nuire alors que Manuel Neuer, lui, a remporté le précieux trophée et marqué la Coupe du monde brésilienne de son empreinte. Et que Lionel Messi avait réussi à porter la sélection argentine en finale.
« Peut-être que je vais rattraper Messi »
Finalement, cela n’a pas pesé. Avec trois Ballons d’Or dans l’escarcelle, Cristiano Ronaldo est désormais l’égal de Johan Cruyff (1971, 1973, 1974), Michel Platini (1983, 1984, 1985) et Marco Van Basten (1988, 1989, 1992). Et n’allez pas croire que cela suffit à l’intéressé. Sourire malicieux aux lèvres, « CR7 » a déjà envoyé un message à son rival, désormais à une longueur. « Peut-être que je vais rattraper Messi, qui sait ? ». L’Argentin, lui, n’a pas répondu à son sourire. Le mano a mano au sommet du monde entre ces deux géants du football ne fait que continuer. Mais, aujourd’hui, c’est le Portugais qui a le vent en poupe.