Capitaine de Feyenoord et international turc, Kökçü refuse de porter le brassard arc-en-ciel "pour des raisons religieuses"

Le capitaine et milieu de terrain de Feyenoord, Orkun Kökçü, a justifié son refus de porter le brassard LGBT le week-end dernier en Eredivisie.

Orkun Kökçü a au moins le mérite de l’honnêteté. Là où Idrissa Gueye s’était porté malade avec le PSG pour ne pas être associé à une action de lutte contre l’homophobie, le milieu turc de Feyenoord, de confession musulmane lui aussi, a avancé des considérations religieuses pour expliquer son refus de porter les couleurs de l’arc-en-ciel, dans le cadre de la Coming Out Week, le week-end dernier.

"Pas mon intention de décevoir"

"Je pense qu'il est important de souligner que je respecte tout le monde, quelle que soit sa religion, son origine ou ses préférences, a-t-il déclaré en préambule à sa justification. Je pense que chacun est libre de faire ce qu'il veut ou ressent. Je comprends très bien l'importance de cette action, mais en raison de mes croyances religieuses, je ne pense pas être la bonne personne pour la soutenir. C'est pourquoi je ne me sens pas à l'aise de porter ce brassard de capitaine."

Par conséquent, le joueur a préféré laisser le brassard qu’il porte habituellement à son partenaire, l'international autrichien Gernot Trauner. Mais pas sa place sur le terrain. Il était bien titulaire sur le terrain de l’AZ Alkmaar (3-1) et a même converti le penalty de l’égalisation à la 31e minute. De quoi se faire pardonner ? Pas si sûr.

"Je peux imaginer que certaines personnes soient déçues par cela. Ce n'est absolument pas mon intention, même si je réalise que je ne pourrai peut-être pas faire disparaître ce sentiment simplement avec des mots. Mais j'espère que mon choix, fait pour des raisons religieuses, sera également respecté."

L'homosexualité est un sujet tabou dans le monde du football, qui demeure hostile pour la communauté LGBT+, victimes de préjugés qui tuent. Dans certains pays, malheureusement encore trop nombreux, les agressions contre les homosexuels sont quotidiennes et les chants homophobes résonnent régulièrement dans les stades.

QM