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Championship: une révélation de Sunderland explique pourquoi il a choisi l'Espagne plutôt que la France

Eliezer Mayenda célèbre un but, le 28 février 2025, à Sheffield

Eliezer Mayenda célèbre un but, le 28 février 2025, à Sheffield - @IconSport

Né en Espagne mais parti très jeune vivre en France, où il a été formé, l'ex-Sochalien Eliezer Mayenda (19 ans) a finalement opté pour le maillot du pays de ses origines.

Il avait quitté Sochaux aussi discrètement qu’il était arrivé, en provenance de Brétigny, dans le sud de la région francilienne. Quelques mois seulement après avoir intégré le groupe pro des Lionceaux, Eliezer Mayenda est parti tenter sa chance en Angleterre à l’été 2023, direction Sunderland. Un prêt non concluant en Ecosse, à Hibernian, aurait pu anéantir ses chances de succès à court terme, mais l’arrivée du Français Régis Le Bris sur le banc de Sunderland l’été dernier a changé la donne pour l’attaquant franco-espagnol de 19 ans. Celui qui joue la montée en Premier League avec les Black Cats explose cette saison. Auteur de 7 buts et 5 passes décisives en 28 matchs de championnat, dont 17 en tant que titulaire, Eliezer Mayenda (3 sélections avec les U17 espagnols) espère gravir les échelons avec la Roja.

Formé au football en France, Eliezer Mayenda est né à Saragosse, en Espagne, où il a vécu les neuf premières années de sa vie. Représenter un autre pays que l’Espagne n’a jamais figuré dans ses plans. "Même si je suis à l'étranger, j'ai un lien très spécial avec l'Espagne. Il est vrai que je suis parti pendant de nombreuses années, mais je me sens Espagnol et je m'identifie fortement à tout ce qui a trait à l'Espagne. Vous pouvez aller en France ou en Angleterre, mais si vous êtes Espagnol, vous êtes Espagnol. Et je pense que ma culture est espagnole. Je suis né en Espagne, je suis et je resterai Espagnol toute ma vie. Rien ne pourra changer cela", confie-t-il à AS. Mayenda admet que la France lui a "beaucoup apporté", mais quand le sélectionneur des U17 espagnols l’a contacté à l’époque, il n’y a pas eu chez lui une once d’hésitation.

"Nous nous sommes presque mis à pleurer"

"Il m'a demandé si j'avais déjà joué pour la France et si je voulais jouer pour la France. Je lui ai dit que mon club, Sochaux, était sur le coup", se souvient-il pour AS. "Que le club était favorable à ma naturalisation parce que les moins de 17 ans voulaient m'appeler. Puis Julen (Guerrero) m'a dit que si je voulais jouer pour Espagne, les portes m'étaient ouvertes, qu'il allait m'appeler. J'ai dit oui, c'est parfait, que je voulais y aller. Je lui ai dit: 'Si tu m'appelles, j'y vais. Il m'est impossible de refuser un appel de l'équipe nationale espagnole'. Le soir, quelqu'un d'autre m'a appelé pour organiser le voyage et ainsi de suite, et c'est là que j'ai compris que c'était vrai, que j'allais partir avec l'Espagne. Je me souviens avoir appelé ma mère et nous nous sommes presque mis à pleurer parce qu'elle savait à quel point l'équipe nationale était importante pour moi à l'époque."

Le club de Sochaux a bien tenté de le faire changer d’avis, tandis que le processus de naturalisation suivait son cours, mais rien n’y a fait: "Ils m'ont dit que pour eux, il valait mieux que j'aille en France, mais je leur ai répondu qu'après l'appel de l'Espagne, c'était impossible." Eliezer Mayenda rêve désormais d’être appelé par les U21 de la Roja.

QM