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Chine: vers un salary-cap dès 2019 et le départ de plusieurs stars

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La Chinese Super League compterait mettre le holà aux dépenses à tout-va en imposant notamment un salary-cap pour la saison 2019 et l'obligation pour l'ensemble des joueurs de signer un nouveau contrat conforme aux nouvelles règles édictées. De quoi peut-être donner des envies de départ à certaines stars.

Des salaires contrôlés et des finances scrutées de près. Voilà ce qui pourrait attendre les clubs chinois à compter de la saison prochaine. D’après l’agence de presse Xinhua et les informations du South China Morning Post, la Fédération chinoise compte mettre en place des mesures visant à encadrer les indemnités de transferts et instaurer des plafonds salariaux pour tous les clubs de Chinese Super League, l’élite du football chinois, et pour certaines formations de deuxième division. Les plafonds de salaires pourraient être définis en fonction des revenus des clubs.

Ces règles ne s’appliqueraient pas seulement aux nouveaux joueurs recrutés, mais à tous ceux déjà présents dans les effectifs des clubs chinois. Ces derniers devront donc signer de nouveaux contrats avec leurs formations avant le coup d’envoi de la prochaine saison, qui devrait débuter en mars. La Fédération chinoise souhaiterait également encadrer les primes versées aux joueurs. Les taxes sur les transferts ne devraient en revanche pas évoluer. Pour rappel, en Chine, la Fédération impose une taxe de 100% pour tout transfert supérieur à 45 millions de yuans (environ 5,9 millions d'euros).

Oscar, Hulk, Ferreira Carrasco...

Pour un joueur recruté par exemple 10 millions d’euros, le club acheteur doit s’acquitter du même montant sous forme d’une taxe, qui permet de financer un fonds national de développement des jeunes joueurs chinois. Pas de quoi rebuter le Beijing Guoan, qui n'a pas hésité à payer à Villarreal les 40 millions d’euros de la clause libératoire de Cédric Bakambu en début d’année, faisant de l’attaquant congolais le joueur africain le plus cher de l’histoire. Mais avec les mesures qui pourraient voir le jour, les clubs chinois se montreront peut-être moins dépensiers à l’avenir.

Dans le sens inverse, certaines stars actuellement très bien payées en Chine réfléchiront peut-être à l’idée d’un départ si une baisse de salaire leur est imposée. Actuellement, le Brésilien Oscar, arrivé en Chine en décembre 2016 après quatre saisons et demi passées à Chelsea et qui a mené cette saison le Shanghai SIPG vers le titre de champion, touche ainsi un salaire annuel estimé à 25 millions d’euros. Son coéquipier en club et compatriote Hulk, lui, a droit à environ 20 millions d’euros par an. C’est moins que le salaire perçu par l’Argentin Ezequiel Lavezzi.

L’ancien Parisien, auteur de 12 buts et 7 passes décisives cette saison avec le Hebei Fortune, est l’un des footballeurs les mieux payés de la planète avec ses 28,5 millions d’euros annuels. La première division chinoise compte également dans ses rangs des éléments comme Yannick Ferreira Carrasco (Dalian Yifang), Alexandre Pato (Tianjin Quanjian), Fredy Guarin (Shangai Shenhua) ou encore Demba Ba (Shangai Shenhua). Des joueurs tous très bien payés en Chinese Super League et qui pourraient tenter de quitter la Chine pour signer un dernier gros contrat ailleurs. Avis aux clubs intéressés.

RR