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OL: "Panel subjectif", "intérêts protectionnistes", la réponse gratinée de Textor au président de la DNCG

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Dans un long communiqué publié sur son site internet, l'ancien président de l'Olympique lyonnais John Textor a répondu à la récente interview du président de la DNCG, pas tendre avec l'homme d'affaires américain.

La DNCG voulait-elle évincer le "Cowboy réformateur"? C'est ce que croit fermement John Textor, actionnaire et ancien président de l'Olympique Lyonnais. Dans un long communiqué publié ce mercredi après-midi sur son site personnel, l'homme d'affaires américain a tenu à rétablir sa vérité sur le feuilleton de plusieurs mois qui a mené à la rétrogradation de l'OL en Ligue 2, avant son maintien en appel.

En réaction à l'interview de Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG, qui a révélé lundi les coulisses de l'audition de l'OL, John Textor a déploré "une histoire révisionniste pour justifier la punition d'une communauté, juste pour satisfaire l'ego des hommes".

La DNCG, "un panel subjectif"

D'après Jean-Marc Mickeler, la rétrogradation des Gones, dans un premier temps à titre conservatoire, était " indispensable pour la survie du club. "Le rôle de la DNCG est d'apprécier sur la durée la capacité d'un club à honorer ses engagements, a-t-il poursuivi. Avec la majorité des actionnaires, nous avons construit une relation de confiance, même si nous avons parfois avec eux des discussions animées et robustes. Force est de constater que John Textor n'a pas toujours répondu aux attentes exprimées."

C'est sur ce point que John Textor fulmine. L'actionnaire majoritaire d'Eagle Football déplore la subjectivité des choix de la DNCG. "Le président de la DNCG justifie désormais la relégation d'un club et de sa communauté, sur la base de son sentiment personnel de 'confiance'", a-t-il dénoncé.

Et ces attaques ad-hominem viendraient d'un point précis: sa proposition d'une réforme du football français, sur le même modèle que la Premier League "qui accroîtrait la viabilité internationale et les revenus du football français".

"J'ai ouvertement remis en question le rôle de la DNCG, a expliqué John Textor, un panel subjectif d'entrepreneurs bénévoles, suggérant son remplacement par un ensemble de règles claires et nettes, conformes aux principes comptables universellement reconnus, à l'image de ce que l'on observe dans la ligue la plus prospère commercialement au monde."

Et de poursuivre: "Bien sûr, rétrospectivement, croire que ce forum de la FFF (organisé au cours de l'année, NDLR) était véritablement une discussion sur des réformes bénéfiques était une grave erreur."

La décision en première instance de rétrograder Lyon est, selon l'Américain, "l'un des avis les plus punitifs à l'égard de la communauté lyonnaise, en grande partie (je crois) pour servir les intérêts protectionnistes de certains et imposer un changement de direction au sein de notre club".

"Je n'ai pas été limogé"

Car si l'appel de l'OL s'est avéré positif pour le club, il aura tout de même eu pour conséquences de bouleverser la gouvernance des Rhôdaniens. John Textor a effectivement laissé sa place à Michele Kang, déjà patronne d'OL Lyonnes.

Une mise en retrait imposée ou du plein gré de l'homme de 59 ans? Le principal intéressé a clarifié la situation: "Je n'ai pas été limogé. J'ai démissionné pour le bien du club, car le message était clair. Le président et ses amis souhaitaient le départ du Cowboy réformateur, et je ne pouvais rien faire d'autre pour empêcher leur sacrifice barbare envers la communauté lyonnaise."

Alors, le désormais président de Botafogo s'est adressé aux supporters lyonnais, leur assurant la "pérennité" d'Eagle Football. "J'avais promis que les actionnaires d'Eagle seraient toujours en mesure de nous soutenir, comme le démontraient leurs lettres d'engagement", a-t-il assuré. "Finalement, cette promesse s'est réalisée, et Eagle Football Holdings a financé les fonds promis pour remporter l'appel." Et de conclure: "Promesse faite, promesse tenue."

TP