"Adri, si on commence à faire des trucs comme ça, on est foutus", quand De Zerbi invitait Rabiot à se calmer après une défaite de l’OM

L’OM a décidé de ne rien cacher à ses supporters sur les coulisses de la saison dernière. Dans la série à succès diffusée sur le compte YouTube du club, les fans peuvent ainsi se rendre compte plus concrètement compte de la vie parfois agitée du vestiaire marseillais. Ce fut notamment le cas dans le sprint final de la course à la qualification à la Ligue des champions où l’OM a tremblé après trois revers de rang contre Lens (0-1), à Paris (3-1) et à Reims (3-1). S’ils avaient relevé la tête à Toulouse (3-2), les hommes de Roberto De Zerbi avaient encore rechuté à Monaco (3-0), concurrent direct à la C1.
"C’est compliqué de se maîtriser"
Et cela avait exacerbé les tensions. Notamment chez Adrien Rabiot, l’un des cadres marseillais à l’époque, particulièrement remonté contre la prestation de ses partenaires et la sienne. "A Monaco, je suis rentré aux vestiaires direct", fait remarquer le milieu de terrain dans le dernier épisode, sorti dimanche soir. "J’estimais que c’était un match crucial pour la suite, on ressort de là-bas, 3-0. Il y a des moments où c’est compliqué de se maîtriser. Le 3-0, il est pesant."
Roberto De Zerbi avait bien remarqué la colère de son joueur et il l’avait appelé à se calmer dans un discours enflammé mais aussi au ton très ferme dans le vestiaire à l’issue du match. "Après aujourd’hui, soyons encore plus unis", a lancé le technicien italien. "Adri! Encore plus unis car on ne peut pas s’arrêter là. Kondo (Kondogbia), tu es d’accord? Adri? C’est (la 2e place) encore à nous les gars. Adri, oui c’est difficile. Mais on a commencé l’aventure il y a huit mois. Et ça ne se fait pas en quelques jours. Il en faut beaucoup, Adri!"
"Nous étions en construction, nous avons dû traverser beaucoup de moments difficiles"
"Monaco est parti avec un temps d’avance, Lille aussi, tout le monde", rappelle alors l’ancien technicien de Brighton et Sassuolo. "Il faut regarder les choses telles qu’elles sont. Et la réalité, c’est que vous êtes en train de faire un championnat incroyable et que rien n’est terminé. Si on gagne aujourd’hui mais qu’on perd à Lille sans battre Montpellier, ni Brest à domicile, ça ne vaut pas mieux. Et le fait est qu’on peut encore y arriver. Si on y croit. Sinon, Adri, si on commence à faire des trucs comme ça, on est foutus. Si je vous dis ça, c’est que j’y crois. Il manque peu et on est encore là."
L’OM avait finalement terminé fort la saison et conserver sa deuxième place, synonyme de qualification en Ligue des champions. "Adrien est un très bon garçon, d’une humilité et d’une éducation incroyables. Mais, cette année, nous étions en construction, nous avons dû traverser beaucoup de moments difficiles", a ajouté De Zerbi face à la caméra d’OMTV à tête plus reposée.
"Bien sûr, il voit bien, il me connaît", ajoute Rabiot, également face caméra. "Il sait que je sais que le match est plus qu’important. Je m’en veux aussi à moi, des messages que j’ai peut-être mal passés, mais le coach prend la parole, fait ce qu’il doit faire été, arrive à remobiliser tout le monde."
Cet épisode fait écho à la bagarre qui a éclaté entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe quelques mois plus tard dans le vestiaire après la défaite à Rennes (1-0), le 15 août. Les deux joueurs se seraient violemment battus, poussant les dirigeants à les vendre lors du mercato.