"Il a aimé mon chapeau de cowboy", Textor enterre définitivement la hache de guerre avec Al-Khelaïfi

Il y a quelques mois, John Textor n’aurait peut-être pas vécu l’exploit de la même manière. S’il affichait un sourire radieux après la victoire inattendue de Botafogo contre le PSG (1-0) lors la Coupe du monde des clubs, l’homme d’affaires américain, propriétaire du club brésilien mais aussi de l’OL en France (par le biais du groupe Eagle), n’en a pas fait une affaire personnelle avec Nasser Al-Khelaïfi, son homologue du PSG. Les deux dirigeants se sont récemment réconciliés après s’être durement écharpés sur la question des droits TV l’été dernier.
"Il y a une crise dans le football français et c'est important d’être ensemble"
Qualifié de cowboy par le président parisien, Textor s’était même présenté avec son plus beau chapeau de vacher lors de la confrontation entre les deux clubs, en février dernier. Depuis, le ton est devenu plus amical, comme l’a confirmé le patron de l’OL avec une pointe d’humour sur ses petites provocations passées.
"Nasser a fait des choses très importantes", a-t-il déclaré à l’issue du match. "L’union que nous avons n’est pas fausse. Il y a une crise dans le football français et c'est important d’être ensemble. C’est un homme avec une grande connaissance du jeu, en France et autour. Il a un bon sens de l’humour, il a bien aimé mon chapeau de cowboy. Je lui ai dit: 'dans la vraie vie, je ne porte jamais de chapeau de cowboy'. Maintenant, nous sommes ensemble pour le bien du football français et nous avons besoin que ça se passe comme ça."
"Je n'ai pas battu Nasser et Nasser ne cherchait pas à me battre"
"Je n’ai pas joué contre Nasser ce soir", a-t-il ajouté. "J'étais assis sur une chaise, je n’étais pas sur le terrain. Nasser était assis sur une chaise à côté de moi et il n'était pas sur le terrain. Notre équipe de Botafogo a battu cette équipe mais je n'ai pas battu Nasser et Nasser ne cherchait pas à me battre."
L’Américain n’a pas boudé son plaisir de voir ses joueurs créer la surprise contre le vainqueur de la Ligue des champions qu’il considère comme ce qui se fait de mieux au monde actuellement. "Je me suis cassé la voix", sourit-il. "C’est une chance merveilleuse. Nos joueurs n’auront peut-être jamais plus une opportunité comme ça. Ils ne joueront pas tous la Ligue Europa ou la Ligue des champions. Ils veulent juste montrer qu’ils peuvent jouer. Le PSG est la meilleure équipe du monde, avant ce soir et après. Ils restent la meilleure équipe du monde. Nous avons joué avec discipline, nous avons fait le break et nous avons survécu. C’est ce que nous devions faire contre le PSG et ce soir, ils ont survécu."
"Je connais les gars, ils jouent avec cœur et détermination", a-t-il conclu au sujet de son équipe. "Personne ne peut jamais dire qu’on s'attend gagner. Tu dois le mériter sur le terrain. Je n’attends jamais qu’ils gagnent, j’attends que les gars fassent les efforts, qu’ils gagnent ou perdent. Personne ne devrait jamais s'attendre à gagner."