Le PSG en Amérique: un succès colossal sur et en dehors du terrain

La boutique de la 5e avenue à New York qui ne désemplit pas, record de vente pour le nouveau maillot domicile: le Paris Saint Germain est en train de réussir un tournoi exceptionnel aux Etats-Unis. Sur le terrain, car finaliste et grandissime favori pour remporter la première Coupe du monde des clubs face à Chelsea ce dimanche soir, mais aussi en dehors puisque la marque PSG séduit en masse les Américains.

+ 744%. Un chiffre aussi vertigineux que les gratte-ciels de Manhattan où est installé le Paris Saint Germain avant sa finale de coupe du monde des clubs face à Chelsea. C’est la hausse du nombre de maillots vendus juste après le premier match du PSG dans cette compétition face à l’Atlético de Madrid. Vu de France, ce match paraissait presqu’anecdotique à peine trois semaines après les émotions de la victoire en Ligue des Champions. Mais pour le service marketing et commercial du PSG, ça ne l’était pas du tout. Ce mondial d’un nouveau genre aux Etats-Unis est en train de booster encore plus l’image du PSG. "C’est un accélérateur de stratégie de développement aux Etats-Unis" nous glisse-t-on au sein du club.

Le maillot domicile 2025-2026 déjà record

La boutique du Paris Saint Germain sur la mythique 5e avenue de New York est pleine du matin au soir. Beaucoup de Français, mais énormément d’américains et de touristes du monde entier. La marque Paris fait rêver bien sûr, et les résultats sportifs font le reste. C’est d’ailleurs le seul club européen à avoir implanter une boutique physique au cœur de la ville. Et ca fonctionne puisque le kit domicile 2025/2026 est déjà un cru record. Le Paris Saint Germain ne communique pas encore sur les chiffres exacts mais on sait déjà que c’est le meilleur départ de vente pour un maillot, devant la première tunique qui arborait le logo Jordan en 2018. En termes de e-commerce, c’est pareil sur le site Fanatics qui commercialise le merchandising PSG avec des ventes records. Et ce succès s’étend jusque sur la West Coast. A Los Angeles, l’éphémère PSG House installée sur Melrose Avenue a attiré 12 000 visiteurs. D’autres boutiques fonctionnent à plein régime à Miami ou encore Las Vegas.

"Les Américains recherchent ce genre de success story"

"Beaucoup s’intéressent au PSG grâce aux succès récents et à la victoire en ligue des champions évidemment", reconnaît Jack Keane, le propriétaire du bar football factory at Legends, en plein cœur de Manhattan. Cet Irlandais fan de Manchester United a ouvert son établissement en 2010 et a pu constater l’avènement du Paris Saint Germain. "Le concept était de réunir les fans de soccer ici à New York. On a beaucoup de groupes de supporters, de Chelsea, de Boca Juniors, du Milan et du PSG, qui est aujourd’hui un des plus importants ! Au début, sur 100 personnes dans le bar, 99 étaient européens. Maintenant, c’est un vrai mix, c’est mélangé. Quand tu vois l’équipe de Luis Enrique, c’est beau. La fin des Galactiques du PSG a fait du bien. Désiré Doué ? C’est qui ce gars, il vient d’où ? Hakimi aussi, exceptionnel ! Le public américain est à la recherche de ce genre de success story".

"En 2006, on était dix mecs devant PSG-Saint Etienne"

Paris attire et ils sont aujourd’hui près de 200 au sein du PSG club New York City. Un fan club crée en 2006, notamment par Julian Stein. "On était sur Yahoo groups à l’époque, il n’y avait même pas Facebook (rires)… on n’était que des vrais supporters historiques du PSG. Dix mecs devant PSG Saint Etienne. Quelques mois après, on était à deux doigts de la Ligue 2. Maintenant, on a gagné la ligue des champions et il y a des Américains, des latinos dans notre groupe. Au départ, certains ne parlaient pas du tout français et ils connaissent tous les chants désormais !". Depuis cinq ans, le phénomène PSG prend de l’ampleur aux Etats-Unis. Pierre, le capo du PSG Club New York City : "Avant tu ne voyais que des gamins avec des maillots du Real, du FC Barcelone et de Manchester United. Aujourd’hui, c’est le PSG. Il y a tellement d’émotions que tout le monde veut nous suivre". Ils seront 2000 parisiens tout de même au MetLife stadium de New York pour la finale de dimanche soir. En espérant convertir encore plus d’Américains au maillot rouge et bleu.

Aurélien Tiercin, à New-York