RMC Sport

CAN 2017, groupe B : qui va rester sur le carreau, l’Algérie, le Sénégal ou la Tunisie ?

Riyad Mahrez (Algérie)

Riyad Mahrez (Algérie) - AFP

Dans un groupe B de la CAN 2017 très dense, l’Algérie et le Sénégal partent avec la faveur des pronostics face à la Tunisie et au Zimbabwe. Mais attention au piège.

L’Algérie ne doit pas se manquer

La grosse inconnue. Dernière des qualifications pour la Coupe du monde avec un petit point, l’Algérie paye aujourd’hui encore son choix d’avoir engagé Christian Gourcuff à l’issue du Mondial brésilien. Entre l’abandon du navire algérien par le technicien breton, le choix de son successeur (Milovan Rajevac, sans poste depuis cinq ans, a quitté la sélection après deux matchs) et la nomination quinze jours avant un déplacement périlleux au Nigeria de l’actuel coach Georges Leekens, les Verts n’ont pas été gâtés par les événements. Et les choix du Belge font déjà parler : mise à l’écart de Carl Medjani et Sofiane Feghouli, respectivement capitaine et vice-capitaine, convocation de neuf défenseurs, dont cinq pouvant évoluer dans l’axe…

Même si le sélectionneur est un adepte des schémas tactiques avec trois centraux, depuis son arrivée, il fait évoluer l’Algérie dans son traditionnel 4-5-1. Toujours aussi friables défensivement, les Fennecs disposent néanmoins d’une formidable force de frappe offensive (Slimani, Bounedjah, Mahrez, Soudani, Brahimi, Ghezzal…) malgré la non-sélection de Feghouli et la blessure de Boudebouz. L’entrée en lice face au Zimbabwe est primordiale. Un faux-pas pourrait déjà leur coûter une qualification pour les quarts de finale.

A voir aussi >> CAN 2017, groupe A : le Gabon et le Cameroun vont-ils assumer ?

La Tunisie mise sur sa technique

Quatrième nation africaine au classement FIFA (36e), la Tunisie a de sérieux atouts à faire valoir avec surtout son trio offensif de qualité (Sliti, Khazri, Msakni). Le sélectionneur Henryk Kasperczak pourrait même changer de schéma tactique afin d’utiliser leur talent technique. Habitués à évoluer en 5-4-1, les Aigles de Carthage ont un style de jeu qui pourrait bien piéger les Algériens et les Sénégalais. Avec un bloc bas et compact, la Tunisie est une équipe de contre malgré quelques lacunes défensives. Les matchs de préparation ont surtout vu le retour au premier plan de l’ex-phénomène du football tunisien, Youssef Msakni. Le milieu de terrain, toujours à Lekhwiya (Qatar), pourrait profiter de cette compétition pour enfin briller en Europe. En attendant, le match face au Sénégal, premier choc de la CAN, est déjà capital.

A voir aussi >> CAN 2017, groupe C : la Côte d’Ivoire et la RD Congo sont attendues

Un Sénégal très offensif

Talentueuse mais irrégulière. N°1 au classement FIFA des sélections africaines (33e), l’équipe du Sénégal est attendue au tournant. Et l’heure a peut-être enfin sonné. Aujourd’hui, les Lions de la Teranga possèdent l’une des meilleures équipes sur le papier. Avec sa star Sadio Mané (accompagné par Mame Biram Diouf et Baldé Keita), mais aussi une redoutable charnière centrale (Koulibaly – Mbodj ou Kouyaté), les coéquipiers d’Idrissa Gueye sont armés pour soulever leur premier trophée de l’histoire. Les Sénégalais bénéficient d’un effectif complet, poussant même Aliou Cissé, capitaine de l’épopée lors du Mondial 2002, à ne sélectionner que six défenseurs, comptant sur la polyvalence de ses milieux. Le sélectionneur s’offre ainsi des remplaçants offensifs supplémentaires, tels que Moussa Sow, Moussa Konaté et Famara Diedhiou.

A voir aussi >> CAN 2017, groupe D : le Ghana peut être inquiété

Le Zimbabwe sans pression

Le Zimbabwe est de retour après onze ans d’absence. Pour leur troisième CAN, les Warriors sont sans pression. La 103e nation au classement FIFA, qualifiée avec seulement onze points (devant le Swaziland, la Guinée et le Malawi), fait presque figure de petit poucet. Elle comptera sur sa défense, emmenée par Nhamoinesu, latéral gauche du Sparta Prague, habitué des joutes européennes. A 31 ans, celui qui évolue en défense centrale en sélection a tardé avant de s’imposer avec son pays. Sur le banc, le sélectionneur Kalisto Pasuwa est un homme à succès : douze trophées en quatre championnats avec le FC Dynamos, un record. Probablement insuffisant pour espérer se glisser dans le top 8, mais le Zimbabwe aura un rôle important. L’équipe qu’elle réussira à accrocher lors de la phase de groupe pourrait dire adieu aux quarts de finale.

Programme de la première journée :

Dimanche 15 janvier

17h : Algérie - Zimbabwe

20h : Tunisie - Sénégal

Hamza Rahmani