CAN 2022: pour Rothen, l'élimination de l'Algérie rappelle celle de la France au Mondial 2002

One, two, three... par ici la sortie. Incapable de retrouver ses vertus collectives et individuelles, peut-être aveuglée par un excès de confiance lié à sa longue série d'invincibilité (35 matchs sans défaite avant de chuter contre la Guinée équatoriale), l'Algérie a pris la porte dès le premier tour de la Coupe d'Afrique des nations jeudi.
Pourtant tenants du titre et favoris au vu de leur armada, Riyad Mahrez et sa bande ont pris une énorme gifle au Cameroun. Cette élimination précoce, actée jeudi après leur revers face à la Côte d'Ivoire (3-1), rappelle forcément le fiasco de 1992. Champions d'Afrique deux ans plus tôt, les Fennecs avaient été sortis au premier tour à la CAN suivante, au Sénégal, avec déjà une défaite contre la Côte d'Ivoire (3-0). Pour Jérôme Rothen, membre de la Dream Team RMC Sport, cet échec fait aussi penser à celui des Bleus lors du Mondial 2002.
Pour Larqué, l'Algérie a fait "un mauvais calcul"
Sans panache, les champions du monde et champions d’Europe en titre étaient repartis d’Asie sans même avoir réussi à atteindre le deuxième tour. "Pour gagner une grande compétition, il faut une part de réussite, a rappelé l'ancien milieu de l'AS Monaco et du PSG dans son émission Rothen s'enflamme. Et cette année, la réussite a fui les Algériens. On a connu ça avec la France en 2002. On avait d'abord eu des occasions, et puis c'était parti en vrille. Et là on n'a pas ressenti la force collective de cette équipe algérienne qui a toujours été mise en avant. Ce n'est pas d'un point de vue tactique qu'ils ont perdu."
Un constat partagé par Jean-Michel Larqué: "Quand ils ont vu le calendrier, les Algériens ont peut-être pensé qu'ils allaient pouvoir entrer en douceur dans cette compétition. Mais ils ne sont jamais rentrés dans cette compétition, qui n'a sans doute pas été bien préparée. Il y a peut-être eu un excès de confiance. Ils ont fait un mauvais calcul."
>> Les podcasts de l'émission Rothen s'enflamme
L'Algérie va devoir vite rebondir puisqu'un autre grand rendez-vous l'attend au mois de mars : les barrages pour la Coupe du monde au Qatar. "C'est trop tôt pour tirer des enseignements, a estimé jeudi soir Djamel Belmadi. Bien sûr il faudra prendre le temps d'analyser, de comprendre ce qui n'a pas marché et chercher à nous améliorer assez rapidement car les qualifications pour le Mondial arrivent bientôt. Mais j'ai quelques idées. Nous n'avons pas obtenu ce que nous étions venus chercher dans cette CAN. C'est un échec total. Le plus important ce ne sont pas les personnes, mais l'équipe nationale."