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Coupe de France : Concarneau, le petit protégé de Didier Deschamps

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Adversaire de Guingamp en Coupe de France (jeudi 21h), Concarneau, pensionnaire de CFA, n’est pas que le petit Poucet des quarts de finale. C’est aussi un club cher à Didier Deschamps, dont l’épouse est concarnoise.

« On l’appelle Didier, ce n’est pas Monsieur Deschamps. » La famille, en somme. En ces mots, Nicolas Cloarec, coach de Concarneau, résume le lien qui unit le sélectionneur de l’équipe de France au club breton. Un lien de familiarité, de bienveillance, naturellement issu du mariage de l’ancien champion du monde. « Son épouse est d’ici, raconte l’entraîneur. Il a toujours un petit texto après match. On sait qu’il suit nos résultats, qu’il ne le fait pas de manière intéressée. Ce n’est pas à moi de parler de lui, mais c’est une vraie bonne personne. On est tous très fiers de savoir qu’il suit les résultats de l’équipe et qu’il est le premier à venir donner un coup de main au club. »

Deschamps aura donc forcément un œil sur la rencontre de jeudi soir. Le quart de finale entre le petit Concarneau (CFA) et l’En Avant Guingamp, de plus en plus grand depuis son joli parcours en Ligue Europa. Et les joueurs ne manquent pas de sourire d’avance de ce soutien de prestige. « Pour l’instant il ne va pas nous sélectionner, s’amuse Vincent Richetin, attaquant concarnois. On verra s’il est vraiment un porte-bonheur. On se donne le droit de rêver et de faire comme Calais et Quevilly il y a quelques années (finalistes en 2000 et 2012, ndlr). Ce n’est pas parce qu’il nous soutient qu’on a un avantage supplémentaire, mais ça fait tout simplement plaisir. »

« Il ne veut pas attirer la lumière »

Pascal Parmentier, beau-frère de « DD », raconte à merveille l’association entre le désormais petit Poucet de la Coupe de France et le patron des Bleus. « On a épousé deux sœurs. On s’est connus il y a 27 ans, quand lui était à La Jonelière à Nantes et ma belle-sœur y faisait ses études d’orthophoniste. Il a une maison ici, il aime bien la ville, et comme il aime bien toute l’ambiance qu’il y a autour du club, ça s’est fait naturellement. Il vient ici depuis plus de 25 ans, donc il a des sympathies pour tout le monde. »

Et si Deschamps ne revêt pas son habit de sélectionneur lorsqu’il se rend en Bretagne, immanquablement, les discussions finissent par tourner autour du ballon rond. « Quand on va au match ici, il a toujours sa vision professionnelle, poursuit Parmentier. C’est un peu comme les joueurs d’échec. Il y en a qui sont capable de voir un coup à l’avance, et lui il est capable d’en prévoir trois. Mais il a toujours cette modestie de ce mettre un peu en retrait. Il ne veut pas attirer la lumière. » Contrairement à Concarneau, qui espère bien créer l’exploit de ces quarts de finale. Sans doute dans l’espoir de recevoir un nouveau texto de félicitation de la part d’un certain sélectionneur.

Ca chambre entre Deschamps et Le Graët

A l’occasion de la conférence de presse d’officialisation de la prolongation de contrat de Deschamps à la tête des Bleus le mois dernier, Didier Deschamps, concarnois d’adoption, et Noël Le Graët, président de l’En Avant, s’étaient gentiment chambrés au sujet de la rencontre. « Là, on ne va pas être d’accord. C’est la seule fois on l’on ne va pas être d’accord. J’espère que le Président ne m’en voudra pas », avait plaisanté Deschamps, aux côtés d’un Le Graët amusé : « Il veut aller voir le match, mais je ne suis pas sûr qu’il a beaucoup de joueur à regarder à Concarneau. »