Incidents Paris FC-OL: "Toute l’Europe se fout de notre gueule", la colère froide d'Hinschberger

Philippe Hinschberger a placé les acteurs du football français devant leurs responsabilités, au lendemain des graves incidents qui ont émaillé la réception de l’Olympique Lyonnais par le Paris FC, au stade Charléty, en Coupe de France. Comme souvent dans ce genre de situations qui échappent à toute forme de contrôle, les protagonistes se sont rejeté la responsabilité, que personne ne voulait assumer. Une passe d’armes a eu lieu entre Jean-Michel Aulas et Pierre Ferracci, les présidents de clubs, chacun d’entre eux renvoyant une image désastreuse du foot français.
"On passe vraiment pour des cons"
"Tant que les présidents n’arriveront pas à s’entendre… Parce que là on a droit à 'c’est pas de ma faute, c'est l’autre', a déploré Philippe Hinschberger, le coach d’Amiens, après la qualification de son club pour les 16es de finale de la compétition. C’est toujours comme ça, mais avec ça, tu n’avances pas. Ces gens-là, il ne faut plus qu’ils viennent dans un stade. Dans un stade, on vient pour faire la fête, regarder un spectacle, on n’est pas là pour avoir peur. Toute l’Europe se fout de notre gueule. A un moment donné, il va peut-être falloir qu’on réagisse vraiment."
En début de soirée ce samedi, le parquet de Paris a confirmé l'ouverture d'une enquête pour violences volontaires au sein d'une enceinte sportive ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours.
"Je suis effaré de voir autant de violences dans des endroits où on ne devrait pas en voir, dans le seul sport qui amène ce genre de violences, a insisté Hinschberger. Il n’y a rien ailleurs, dans aucun sport collectif, ni dans le hand, ni dans le rugby, ni dans le basket, ni dans le volley. On passe vraiment pour des cons et pour des voyous à cause d’une poignée d’individus qu’il faut cibler. Le premier supporter démasqué, il ne doit plus mettre les pieds dans un stade."