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OM-PSG : pourquoi on va regretter Zlatan

Zlatan Ibrahimovic tirera sa révérence sous le maillot du PSG ce samedi lors de la finale de Coupe de France face à l’OM (21h) au stade de France. De son arrivée fracassante en 2012 à ses adieux controversés au Parc le week-end dernier, le Suédois aura marqué l’histoire du club parisien. Voici cinq raisons pour lesquelles il va nous manquer.

Ses buts

Avant son dernier bal face à l’OM ce samedi en finale de la Coupe de France, on en dénombre 154. Un record au PSG. Tous ne resteront pas dans l’histoire. D’autres si. Comme son incroyable aile de pigeon claquée un soir d’octobre 2013 face à Bastia. Ou encore ce geste « Kung Fu » qui avait laissé Steve Mandanda sans voix un an plus tôt. En quatre ans à Paris, l’adepte du taekwondo aura inventé une galerie de gestes passés à la postérité.

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Ses punchlines

Dès sa première conférence de presse, Ibra a régalé avec le désormais mythique : « Je ne connais pas bien la Ligue 1. Mais la Ligue 1 sait qui je suis… » Jusqu’au week-end dernier, où malgré l’émotion des adieux, le Suédois n’avait pas perdu le sens de la formule : « J’espère que l’équipe va gagner beaucoup. Sans Ibra c’est difficile mais c’est possible. » Entre-temps, Zlatan aura livré sa vision sur des sujets aussi divers que la famille : « J’ai deux fils. Les vrais hommes font des hommes. Le cadeau d’anniversaire de ma femme ? Rien, elle a déjà Zlatan ». La tactique : « Nous jouons habituellement avec quatre défenseurs, mais, aujourd’hui, nous avons joué avec cinq défenseurs, nos quatre défenseurs plus Gignac », ou encore l’humilité : « S'ils remplacent la Tour Eiffel par ma statue, je resterai au PSG, je le promets. » Cavani, qui n’aura plus à réclamer sa place dans l’axe, aura du mal à faire mieux.

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Ses dérapages (physiques et verbaux)

Si nombre de ses fameuses « punchlines » ont fait sourire, dont celle de l’annonce de son départ (« Je suis arrivé comme un roi, je repars comme une légende »), Ibra est parfois allé trop loin, provoquant quelques éclipses sur le terrain. Son « France, pays de merde » suite à un match face à Bordeaux en mars 2015 avait valu au Suédois quatre matches de suspension. Ses coéquipiers n’ont sans doute pas oublié non plus ce jugement sans appel lâché à la pause d’un match contre Troyes en 2012 : « Même mes enfants jouent mieux que vous. » Il a certainement chatouillé aussi l’orgueil de grands anciens lorsqu’il déclarait en mars dernier : « Le club est né le jour où les Qataris l’ont racheté ». Sur les pelouses, Ibra s’est également parfois fendu de gestes très limites comme sur le Stéphanois Romain Hamouma en janvier 2015, miraculeusement sans conséquence. Pour ne s’être pas contrôlé sur un tacle glissé lors du 8e de finale retour de Ligue des champions face à Chelsea la saison dernière, expulsé, il avait laissé ses coéquipiers à 10 contre 11. La qualification en poche grâce à d’autres que lui, le Suédois goguenard s’était amusé du comportement des « onze bébés » londoniens.

Ses ratés en Ligue des champions

Pendant quatre saisons, il a endossé le rôle de coupable désigné des insuffisances parisiennes au plus haut niveau européen. A part le 8e de finale face à Chelsea cette année, jamais en effet le Suédois n’a su peser en phase finale de Ligue des champions. Sans lui, Paris n’aura plus d’excuses.

Son aura

L’hommage rendu le week-end dernier face à Nantes, avec minute d’applaudissements pendant le match, entrée sur la pelouse de ses deux fils avant le coup de sifflet final, sortie du roi laissant ses coéquipiers terminer à 10, résume tout. De la part de toutes les composantes du foot français, le Suédois a bénéficié d’un traitement à part. Clivant, il a suscité l’admiration, la crainte, le mépris. Il aura constitué une inépuisable source d’inspiration pour les débateurs. Les Guignols lui ont consacré une marionnette. Il aura même introduit des mots dans le vocabulaire commun, au premier rang desquels, « zlataner ». Inégalable.

la rédaction