PSG : le Parc fête sa légende Zlatan

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Jusqu’à ses dernières secondes de joueur du PSG, il aura été le point de convergence. Celui qui attire toute la lumière. Le voir partir, c’est prendre conscience de ce que l’on va perdre. Nombreux sont les arguments pour nuancer son bilan d’homme le plus prolifique de l’histoire du PSG (154 buts). Mais il est difficile de discuter le poids d’une personnalité exceptionnelle. Si le PSG a célébré ce samedi un quatrième titre consécutif de champion de France, 45 ans d’histoire, vingt ans de son unique sacre européen, il a surtout salué une dernière fois celui qui l’a fait basculer dans une nouvelle ère.
Ceux qui raconteront cette soirée aux amis après un dernier métro ne s’étendront sans doute pas trop longtemps à l’hommage fait aux historiques du club (Pauleta, Rai, Daniel Bravo, Luis Fernandez, Bernard Lama, Laurent Fournier…) invités lors de l’avant-match. On parie qu’ils seront plus diserts sur le show Zlatan. La der du Suédois a commencé par une interruption de match d’une minute, après dix minutes de jeu, en référence à son numéro 10. Elle s’est poursuivie par un doublé, ses 37e et 38e buts, deux réalisations qui font de lui le meilleur buteur de l’histoire du club sur une saison en championnat devant Carlos Bianchi. Sorti à la 91e, il a été accueilli sur la pelouse par ses deux garçons, chacun affublé d’un maillot du PSG respectivement floqué des mots « King » et « Legend ». Zlatan plus fort que la Ligue 1. Enfin, elle s’est conclue par d’ultimes « punchlines » sur le podium des champions de France et un « Hexagoal » qu’on le verrait emporter avec lui.
« J’espère que l’équipe va gagner beaucoup. Sans Ibra, c’est difficile mais c’est possible »
Après le coup de sifflet final, le Parc s’est d’abord chauffé lors d’un spectacle pyrotechnique au son des platines du duo de Cassius. Le podium en place, les joueurs ont été appelés un à un. Certains, comme Kevin Trapp, Marco Verratti ou Blaise Matuidi ont lâché quelques mots. Mais tout cela n’était qu’une forme d’introduction. Le speaker a d’abord cité son numéro. Un film consacré à sa gloire a été diffusé. Puis Zlatan est entré dans le stade. Les « Ibra, Ibra » se sont multipliés. Sur tout le chemin menant à l’estrade, il n’a pas souri. Ce n’est qu’une fois parmi ses coéquipiers qu’il a tombé le masque.
Nasser Al-Khelaifi a pris le pris le micro. « Zlatan, tu es arrivé comme le roi, tu pars comme une légende. C’est vrai, a clamé le président. Tu resteras toujours dans notre cœur. Jamais on n’oubliera ce que tu as fait pour le club. Ces quatre ans passés ensemble, c’était magnifique. Mais l’histoire n’est pas finie. Merci Zlatan. » Un hommage auquel le Suédois a répondu dans un mélange d’anglais et de français, dans un style inimitable jusqu’au bout : « Je suis très ému, c’est un jour très spécial. Merci à ‘Ibracadrabra’. Ces quatre années vont rester dans mon coeur. J’espère que l’équipe va gagner beaucoup. Sans Ibra c’est difficile mais c’est possible. Merci à tout le monde. Je vous aime ». Et Ibra d’entonner « Ici c’est Paris » puis de soulever, seul, le trophée Hexagoal sous le regard, et les portables, de ses coéquipiers. Il nous manque déjà.