PSG-Nantes : pourquoi Blanc maintient sa confiance à Cavani

Encore inefficace lors de Lyon-PSG (1-1) ce dimanche, Edinson Cavani garde quand même la confiance de Laurent Blanc, qui devrait le titulariser ce mercredi face à Nantes, en 8e de finale de la Coupe de France (21h). Mais cette stratégie de l’entraîneur parisien, qui ne veut pas « enfoncer » encore plus son attaquant, pourrait être remise en question si l’Uruguayen ne retrouve pas rapidement le chemin des filets.

Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic, Thiago Motta… et maintenant Edinson Cavani ! Les mois passent mais Laurent Blanc a toujours à gérer un cas particulier cette saison. Entre blessures, états d’âme et performances moyennes, les cadres du Paris Saint-Germain n’ont quasiment jamais été au top en même temps depuis le début de l’exercice 2014-2015. Alors que tout semblait rentrer dans l’ordre ces derniers temps, avec sept matches consécutifs sans défaite, c’est désormais Edinson Cavani qui est dans l’œil du cyclone. Face à Lyon ce dimanche (1-1), l’Uruguayen a « vendangé » une à une les occasions qui se présentaient à lui, empêchant son équipe d’empocher les trois points.

Malgré un bilan comptable très honorable (8 buts en 22 matchs de L1et 5 en 6 matchs de Ligue des champions), « El Matador » semble avoir perdu l’instinct de « tueur » qui en avait fait le meilleur buteur de Serie A avec Naples en 2013 (29 réalisations). De là à pousser Laurent Blanc à remettre en cause son statut de titulaire ? L’entraîneur parisien n’y pense pas : « La meilleure manière, ou celle que je préconise, c’est d’essayer de redonner confiance au joueur, dans la mesure du possible parce qu’il y a aussi une exigence de résultats et de concurrence. Mais notre mode de fonctionnement est plutôt d’aider le joueur à retrouver la confiance pour qu’il exploite son potentiel, plutôt que d’être catégorie en disant : "Il est mauvais, on le sort de l’équipe". Je ne pense pas que sortir un joueur de l’équipe soit la meilleure façon de lui redonner confiance. Le but, c’est de ne pas perdre le joueur, car on va le garder jusqu’à la fin de la saison. »

Blanc déjà patient avec Thiago Silva

L’international uruguayen reste donc, malgré sa récente baisse de régime, un élément-clé du dispositif de Laurent Blanc. A un poste d’ailier dont il ne cache pas qu’il a du mal à s’accommoder, Cavani ne rechigne pas à la tâche, notamment lorsqu’il faut revenir défendre. Mais est-ce suffisant pour le joueur le plus cher de l’histoire de la L1 (environ 63 millions d’euros) ? Surtout, cela justifie-t-il la patience de Laurent Blanc à son égard, alors qu’il dispose sur le banc d’autres options séduisantes, avec notamment Ezequiel Lavezzi ou Javier Pastore, qui pourraient finir par se lasser de jouer les éternelles doublures ?

« Il n’y a pas un joueur dans mon effectif qui a zéro match, rappelle le coach parisien, qui avait toutefois pointé du doigt la prestation "insuffisante" de Cavani contre Rennes (1-0) fin janvier. Tous les joueurs ont eu un nombre de matches assez conséquent. S’il y en a vraiment un qui fait des performances et qui joue peu par rapport à un joueur qui en fait de moins bonnes, là vous pouvez vous poser la question. Mais je pense que pour l’instant, on n’en est pas là. » Blanc, qui a déjà gagné son pari en « protégeant » Thiago Silva de la sorte lorsque celui-ci était dans le doute, espère avoir autant de réussite avec Cavani. Mais ce dernier serait tout de même bien inspiré de trouver le chemin des filets ce mardi face à Nantes, ou samedi contre Caen (25e journée de L1), s’il veut être certain de figurer dans le onze de départ face à Chelsea, en 8e de finale aller de la Ligue des champions (17 février). Car la patience de Blanc pourrait avoir des limites.

AA avec LB