Bastia s’en prend à i-Télé

Après la guéguerre du PSG et de l’OM contre Canal +, c’est au tour de Bastia de s’en prendre à i-Télé. En cause, un reportage de la chaîne d’infos en continu sur les incidents avant la finale de la Coupe de la Ligue.

Déjà très engagé sur presque tous les fronts, Bastia s’attaque désormais à i-Télé. Le club corse a publié un communiqué ce jeudi pour expliquer qu’il a saisi le président du conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) après la diffusion d’un reportage « tronqué et à charge » sur les incidents à Paris à quelques heures de la finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG, le 11 avril dernier. Une séquence qui aurait pu « nourrir une certaine hostilité par souci de représailles à l’égard des supporters bastiais » chez certains téléspectateurs, selon le SCB.

« Pour couvrir ces incidents, deux chaines d’information continue, I-Télé et BFM TV ont chacune dépêché un envoyé spécial qui ont tous deux interrogé la même personne : le gérant d’un magasin de bonbons, indique le club corse. L’information donnée par la chaine I-Télé a particulièrement manqué de rigueur dans sa présentation et dans son traitement, induisant les téléspectateurs en erreur. »

Bastia veut que le CSA intervienne

Le club corse reproche à la chaîne, qui fait partie du groupe Canal + que le PSG et l’OM boycottent en raison de la diffusion des propos insultants de Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet, d’avoir utilisé des images montrant les supporters bastiais avec des fumigènes pour illustrer le récit d’un commerçant. Ce qui « laisse à penser que ce sont ces derniers (les supporters) qui ont causé la peur et le désarroi de ce commerçant », explique Bastia.

« Cette présentation de l’information est manifestement fausse et a induit les téléspectateurs en erreur, poursuit le club corse. En effet, le même gérant, interrogé par la chaîne d’info BFM TV, précisera que ce sont les grenades tirées par les CRS qui lui ont fait croire « [qu’il] allait mourir » parce qu’il « n’arrivait plus à respirer ». En conclusion, le SCB demande au CSA de « bien vouloir intervenir formellement pour ces faits et prendre les mesures qui s’imposent ».