OM-Rennes: la déroute qui a servi de déclic

Au moment de retrouver Rennes en Coupe de la Ligue ce mercredi en Bretagne (18h45), les Marseillais auront à l’esprit, à n’en pas douter, ce match du 10 septembre dernier. Ce jour-là, l’OM avait sombré à domicile contre les Bretons (1-3), avec notamment un couloir gauche où Patrice Evra avait laissé quelques boulevards aux Rennais. Le tout dans une ambiance hostile et deux semaines après un revers qui avait déjà fait tache à Monaco (1-6).
Si Rudi Garcia s’était montré particulièrement virulent avec ses joueurs à la mi-temps de ce match raté contre Rennes, l’entraîneur marseillais n’avait pas souhaité sombrer dans le catastrophisme à l’issue de la rencontre. Têtes basses, les Olympiens avaient alors eu face à eux un coach qui leur avait demandé de "montrer du caractère dans cette période difficile". Au soutien, là où beaucoup d’autres entraîneurs seraient probablement montés dans les tours, Garcia leur avait surtout promis de ne pas les "lâcher" et "qu’il serait toujours à leur côté". Des mots pour rassurer et ne pas enfoncer encore plus un groupe déjà affecté.
Une mini crise mais des dirigeants positifs
Les joueurs s’étaient également réunis le lendemain à la Commanderie pour vider leur sac et dire ce qu’ils avaient sur le cœur. Les leaders avaient alors pris la parole et le vestiaire se souviendra longtemps des mots forts de Steve Mandanda, qui parle peu mais toujours juste. Le président de l’OM Jacques-Henri Eyraud avait de son côté fait le tour des joueurs cadres pour prendre le pouls et, lui aussi, avoir un discours positif, mobilisateur. Couplées à une fin de mercato compliquée (arrivées précipitées et discutées d’Abdennour et surtout Mitroglou), ces deux défaites consécutives avaient secoué l’OM et provoqué débats et polémiques. Bref, une mini crise.
Une mini-crise qui paraît aujourd’hui bien loin. En effet, depuis cette défaite contre Rennes, Garcia a changé de système de jeu (pour un 4-2-3-1 propice à un meilleur équilibre de l’équipe), l’OM s’est forgé un mental et a connu quelques succès ou matchs-clés (victoire à Nice, nul contre Paris, succès probants à domicile contre Caen, Guingamp, Saint-Etienne). Trois mois plus tard, Marseille n’a tout simplement plus perdu en championnat, avec douze matchs sans défaite (huit succès, quatre nuls), série en cours.
Rami: "C’était peut-être un mal pour un bien"
"Il y a eu une mini crise mais ça nous a permis aussi de repartir sur d’autres bases et avec un nouveau système qui nous a permis d’enchainer les victoires et de ne plus perdre", acquiesce Maxime Lopez en se remémorant le match du 10 septembre. Un sentiment partagé par le défenseur international Adil Rami: "C’était peut-être un mal pour un bien et il fallait tout ce brouillon pour pouvoir repartir de tout en bas."
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Dimitri Payet, lui, n’a pas vécu cette déroute rennaise comme un déclic mais plutôt comme une remise en cause salvatrice. "Je ne dirais pas un déclic. On est revenu aux fondamentaux. A refaire des choses simples, à défendre ensemble, à attaquer ensemble. Et avec l’effectif qu’on a, forcément si on fait les efforts, on ne peut que bien jouer. Depuis ce match-là, c’est vrai qu’on s’est mis à un niveau et on arrive à être régulier." Reste tout de même un petit goût amer dans la bouche de certains joueurs. D’où une motivation supplémentaire pour le 8e de finale de Coupe de la Ligue ce mercredi contre ces mêmes Bretons. "La semaine qui a suivi Rennes, elle était compliquée, avoue Maxime Lopez. Donc, bien sûr, on va être revanchard."