RMC Sport

Coupe du monde 2018 : les 32 équipes

-

- - AFP

Comment sont-elles arrivées là ? Quelles sont leurs chances ? Voici une présentation des 32 équipes qui composent cette édition 2018.

GROUPE A

Russie

-
- © AFP

La Russie endosse un rôle important : celui de pays hôte. Un costume peut-être trop grand pour la sélection nationale. Comme la tradition le veut, les coéquipiers du gardien Igor Akinfeev n’ont pas disputé de qualification. Ils ont été directement intégrés dans le tableau final en tant qu’organisateur de la compétition.

Mais elle va avoir du mal à être compétitive. Fini les sélectionneurs étrangers comme Fabio Capello ou Guus Hiddink, l’ex-entraîneur du Dynamo Moscou, Stanislav Tchertchessov, a repris les rênes de l’équipe après le fiasco de l’Euro 2016. Et le bilan est loin d’être fameux : 5 victoires, 5 nuls et 9 défaites. Surtout, la Russie n’a toujours pas gagné en 2018. Mardi soir, elle avait l’occasion d’engranger de la confiance face à la Turquie. Mais pour son dernier match de préparation, elle a été tenue en échec (1-1). Pas rassurant avant le match d’ouverture contre l’Arabie Saoudite le 14 juin.

Arabie Saoudite

-
- © AFP

Après 12 ans d’absence, l’Arabie Saoudite va retrouver le goût du Mondial. Le point de départ intervient en 2015 : suite à une Coupe d’Asie des nations décevante, le sélectionneur roumain Cosmin Olaroiu est remplacé par le Néerlandais Bert van Marwijk. Après un 2e tour de qualification passé aisément, la sélection se retrouve dans un groupe avec notamment l’Australie et le Japon. Les Saoudiens terminent deuxième de la poule juste devant les Socceroos à la différence de buts. Ils se qualifient donc pour leur 5e phase finale de Coupe du monde.

La 67e équipe au classement FIFA sera finalement entraînée par Juan Antonio Pizzi. Il a pris la sélection en novembre 2017 quelques jours après avoir raté la qualification avec le Chili. Les Faucons pratiquent un jeu au sol avec peu de ballons longs et des redoublements de passes. Ils seront à la recherche d’une troisième victoire en Coupe du monde, les deux premières ont eu lieu en 1994.

Uruguay

-
- © AFP

Un mot d’ordre : la continuité. En effet, le sélectionneur Oscar Tabarez dirige l’Uruguay depuis 12 ans. Il a façonné son groupe avec des hommes forts qui jouent dans les meilleurs clubs européens : Diego Godin, Luis Suarez, Edinson Cavani. Derrière l’intouchable Brésil, la Céleste a terminé deuxième et s’est qualifié assez aisément pour le Mondial.

Favori dans ce groupe, l’Uruguay voudra faire mieux qu’en 2014 et un huitième de finale perdu contre la Colombie (2-0). L’équipe sud-américaine ne pratiquera pas le plus beau jeu de la compétition. Mais, par contre, leur volonté sur chaque ballon (la garra charrua) va gêner beaucoup d’équipes dans ce Mondial.

Egypte

-
- © AFP

L’Egypte a dominé le continent africain à la fin des années 2000 avec 3 Coupe d’Afrique des Nations consécutives. Mais durant cette période, pas de Mondial. L’affront est lavé : les Pharaons vont jouer la compétition pour la première fois depuis 1990. Le 8 octobre dernier, grâce à un doublé de sa star Mohamed Salah, l’équipe bat le Congo (2-1) dans un stade de Borg El Arab en liesse. Elle termine 1ère de son groupe de qualification et composte son billet pour la Russie.

Tout un pays est surtout soulagé depuis quelques jours : blessé à l’épaule gauche lors de la finale de la Ligue des Champions face au Real Madrid, Mohamed Salah était très incertain pour la compétition. Finalement, le sélectionneur Hector Cuper a déclaré en conférence de presse « être confiant sur sa disponibilité pour le premier match » contre l’Uruguay. Avec cette présence, l’Egypte augmente ses chances dans ce groupe A.

GROUPE B

Espagne

-
- © AFP

Elle a dominé le football mondial à la fin des années 2000-début des années 2010 avec deux Euro et une Coupe du monde. Les deux dernières compétitions ont été très décevantes : élimination en phases de poule en 2014 et en huitièmes de finale à l’Euro 2016. Cette année, la Roja veut revenir au sommet. Pour réussir, l’équipe a entamé un nouveau cycle : fini Vicente del Bosque, place à Julen Lopetegui. L’ex-entraîneur de Porto a su garder les grands principes de jeu de l’Espagne : longues possessions, pressing, jeu de passes courtes. Mais il a ajouté de la verticalité sur certaines séquences et renouvelé une partie de l’effectif avec de jeunes talents.

Les résultats sont excellents : depuis sa prise de fonction, Julen Lopetegui est invaincu avec 13 victoires et 6 nuls. Petit accroc : un match nul contre la Suisse (1-1) à Villareal lors de son premier match de préparation. Il en reste un contre la Tunisie samedi avant son premier match de la compétition contre le Portugal. Elle figure comme une des favorites pour ce Mondial.

Portugal

-
- © AFP

Les mêmes ingrédients mais pas la même recette. En 2016, le Portugal remporte l’Euro grâce à une énorme assise défensive avec sa tour de contrôle Pepe. En 2018, la sélection de Fernando Santos n’a pas le même visage. L’apport de nouveaux joueurs tels qu’André Silva, Bernardo Silva ou Gonçalo Guedes a donné un nouvel allant offensif autour de l’inoxydable Cristiano Ronaldo. Cela s’est ressenti en qualifications : 9 victoires pour 1 défaite, 32 buts marqués pour seulement 4 encaissés. Les Portugais ont fini 1er de leur groupe devant la Suisse à la différence de buts.

Maintenant, les derniers matchs ont un peu érodé leur confiance : une défaite contre les Pays-Bas (0-3) et un match nul contre la Tunisie (2-2). Il va falloir retrouver la solidité défensive qui a fait son succès récent.

Maroc

-
- © AFP

Hervé Renard et l’Afrique, c’est une histoire d’amour qui continue. Après avoir remporté deux CAN avec la Zambie et la Côte d’Ivoire, l’homme à la chemise blanche a pris la tête du Maroc avec un objectif clair : les qualifier pour leur premier Mondial depuis 1998. Le style de jeu n’est pas le plus flamboyant mais les résultats sont là. Les Lions de l’Atlas ont terminé 1er de leur groupe de qualification avec 1 seule défaite et 1 but encaissé.

En tombant avec l’Espagne et le Portugal, les chances de qualification du Maroc sont compromises. Mais avec un excellent Mehdi Benatia en capitaine défensif et un duo Belhanda-Ziyech virevoltant, l’exploit est permis.

Iran

-
- © AFP

Les petites nations prennent souvent des sélectionneurs étrangers pour progresser. L’Iran n’a pas échappé à la règle : son sélectionneur est Carlos Quieroz. Le Portugais a déjà remporté deux Coupes du monde avec les U20 (1989, 1991). Il disputera son deuxième Mondial avec l’Iran après 2014.

La Team Melli a une organisation tactique et défensive très sérieuse. Elle a réalisé une très bonne campagne éliminatoire : premier de son groupe avec 7 points d’avance sur la Corée du Sud. Surtout, elle n’a encaissé que 5 buts en 18 matchs. Au niveau offensif, Carlos Quieroz pourra compter sur Alireza Jahanbakhsh, premier iranien à terminer meilleur buteur d’un championnat européen (21 buts avec l’AZ Alkmaar). Les Iraniens ont été les premiers à arriver sur le sol russe. Ils sont déjà dans l’ambiance du Mondial.

GROUPE C

France

-
- © AFP

La finale lors de l’Euro 2016 a ouvert leur appétit. Mais en 2018, la France veut soulever la Coupe du monde. Alors que les documentaires sur les 20 ans de la victoire en 1998 s’enchaînent à la télévision, les jeunes Bleus veulent écrire leur propre histoire. Didier Deschamps a vu une nouvelle génération émerger depuis la finale perdue contre le Portugal : Mbappé, Dembélé, Tolisso, Mendy, Sidibé. La phase de qualification s’est déroulée sans trop d’encombres : une première place et une seule défaite en 10 matchs contre la Suède (2-1).

Maintenant, les critiques sur le fond de jeu sont nombreuses : pas de style précis, des questions sur Pogba et sur l’animation offensive. L’expression « jeu ennuyant » est même parfois employé. Mais Didier Deschamps le sait mieux que personne : une Coupe du monde se gagne souvent par sa défense.

Pérou

-
- © AFP

La route a été longue pour les Péruviens dans leur quête de Mondial. Les débuts d’éliminatoires ont été extrêmement compliqués : avec 1 victoire en 6 matchs, la Blanquirroja se fait distancer pour les places qualificatives. Finalement, les coéquipiers de Jefferson Farfan ont un regain de forme, enchainent les bons résultats et arrachent la 5e place du groupe AmSud devant le Chili et le Paraguay. Ils jouent un barrage contre la Nouvelle-Zélande et ne se manquent pas : avec un score cumulé de 2-0, le Pérou retrouve la Coupe du monde 36 ans après leur dernière participation.

Les hommes de Ricardo Gareca sont invaincus depuis 13 matchs. Leur dernière défaite remonte à novembre 2016 et un match face au Brésil (2-0). Ils viennent de gagner leur premier match de préparation face à l’Arabie Saoudite (3-0) grâce notamment à un doublé de son capitaine Paolo Guerrero un temps suspendu à cause d’un contrôle positif.

Danemark

-
- © AFP

Absent lors de la dernière édition, les Danois seront du Mondial en Russie. Derrière la France favorite, ils ont un coup à jouer pour la deuxième place. Pour se qualifier, les hommes de Age Hareide ont eu un long chemin. Dans son groupe, ils n’ont pas eu à rougir : seulement 2 défaites en 12 matchs et une 2e place derrière la Pologne. Ils doivent donc passer par les barrages contre l’Irlande : après un match nul et vierge à l’aller, les Rouges et Blancs n’ont pas fait de détails au retour (5-1).

Le sélectionneur danois s’est permis « de ne pas croire en la France ». En attendant, le jeu de son équipe ne fait pas rêver : une solidité défensive marquée par son capitaine Simon Kjaer et le gardien Kasper Schmeichel. Côté offensif, les clés sont données à Christian Eriksen. Le milieu offensif sort d’une superbe saison avec Tottenham : 10 buts et 10 passes décisives en Premier League. Le Danemark a fait match nul (0-0) lors de ses deux dernières rencontres amicales contre le Chili et la Suède.

Australie

-
- © AFP

Les Australiens vont disputer leur 5e Coupe du monde et surtout leur 4e phase finale consécutive. Pour réussir ce petit exploit, les Soccerros ont affronté un parcours du combattant : ils ont passé quatre tours dans la zone Asie et ont terminé 3e de la phase de qualification, synonyme de barrage. La dernière marche était contre le Honduras. Avec une victoire 3-1, ils ont décroché leur billet pour la Russie.

Il a mené les phases qualificatives avec l’Arabie Saoudite. Finalement, le Néerlandais Bert Van Marwijk disputera le Mondial sous les couleurs australiennes. Epaulé de Mark van Bommel, il s’appuiera sur des joueurs d’expérience et quelques leaders notamment Tim Cahill. Malgré ses 38 ans, l’ex-joueur d’Everton a terminé les qualifications avec 11 buts. Il sera servi par le milieu de terrain d’Huddersfield, Aaron Mooy, auteur d’une belle saison en Premier League. Les Australiens ont étrillé la République Tchèque (4-0) en match de préparation.

GROUPE D

Argentine

-
- © AFP

2014, 2015, 2017 : 3 finales de Mondial et de Copa America perdues. Souvent placée, jamais gagnante. L’Albiceleste n’arrive pas à franchir cette dernière marche. Et Lionel Messi voudrait soulever un trophée avec sa sélection pour rejoindre son aîné Diego Maradona. Pourtant, les Argentins reviennent de loin et n’ont failli pas voir la Russie : avant la dernière journée, l’équipe n’était pas qualifiée. Mais grâce à une victoire face à l’Equateur (3-1) avec un triplé de la Pulga et la défaite du Chili, ils ont fini in extremis 4e de la zone AmSud.

Maintenant, tout n’est pas réglé : le sélectionneur argentin Jorge Sampaoli n’a pas encore trouvé la formule magique et compte pour le moment sur les exploits de Lionel Messi. Dès qu’il est absent, la sanction est sans appel comme la défaite en amical contre l’Espagne (6-1). Le dernier match de préparation contre Israël prévu samedi a été annulé sous la pression palestinienne. Pas idéal avant de commencer le Mondial contre l’Islande.

Croatie

-
- © AFP

Ces dernières années, la Croatie est attendue dans les grands tournois. Elle a souvent déçu : seulement un quart de finale à l’Euro 2008 et un huitième de finale à l’Euro 2016. En Coupe du monde, c’est le désert : pas qualifié en 2010 et éliminé en poules en 2014. Cette année, c’est une des dernières chances pour Luka Modric et ses coéquipiers de faire un bon résultat dans une compétition internationale.

Les Croates ont obtenu leur qualification par les barrages. Dans son groupe, ils ont fini deuxième derrière l’Islande et devant l’Ukraine. Le bilan de leur campagne est solide avec 6 victoires, 2 nuls et deux défaites. En barrage, la Croatie s’est défait facilement de la Grèce (4-1, 0-0). Durant cette phase éliminatoire, un changement de sélectionneur a eu lieu : Ante Cacic a été limogé et remplacé par Zlatko Dalic. L’ancien coach des Espoirs croates (2006-2011) devra donc permettre à la Croatie de sortir d’un groupe D très homogène.

Islande

-
- © AFP

A l’Euro 2016, elle avait été la très bonne surprise tant sur le terrain que dans les tribunes. L’Islande a confirmé que c’était loin d’être un feu de paille en se qualifiant brillamment pour le Mondial russe. Les hommes de Heimir Hallgrímsson ont terminé à la première place de leur groupe éliminatoire devant la Croatie qu’ils retrouvent lors de cette Coupe du monde. A domicile, ils ont été intraitables avec 5 victoires en autant de matchs.

L’Islande va devenir le plus petit pays à disputer une phase finale de Coupe du monde (335 000 habitants). Les principes de jeu restent les mêmes : agressivité dans les duels, bloc compact et en même temps capable de développer de belles séquences techniques. Derrière leur capitaine Aron Gunnarsson, les Islandais ont le potentiel pour sortir de ce groupe.

Nigeria

-
- © AFP

En 2014, la France avait stoppé sa route au Mondial en huitièmes de finale (2-0). En 2018, les Nigérians veulent confirmer avec l’émergence d’une nouvelle génération : le Gunner Alex Iwobi, les joueurs de Leicester Kelechi Ihenacho et Wilfrid Ndidi.

Après une succession de sélectionneurs locaux sans grande réussite, Gernot Rohr a pris la suite. L’Allemand devait faire jouer son expérience du football africain (Gabon, Niger, Burkina Faso). Les résultats ont parlé : dans un groupe relevé avec la Zambie, l’Algérie et le Cameroun, les Super Eagles se sont qualifiés assez facilement avec un bilan de 13 points (4 victoires, 1 nul et 1 défaite). Mais avant de partir en Russie, ils ont perdu leur dernier match de préparation contre la République Tchèque (1-0). John Obi Mikel et ses coéquipiers devront monter leur niveau pour espérer faire aussi bien qu’en 2014.

GROUPE E

Brésil

-
- © AFP

Le 8 Juillet 2014 reste un traumatisme terrible : lors de leur Coupe du monde, les Brésiliens sont humiliés en demi-finale par l’Allemagne (7-1). Une blessure sur laquelle ils ont capitalisé lors des qualifications. Après des débuts compliqués avec 9 points en 6 journées, Dunga est remplacé par Tite à la tête de la sélection. L’ancien coach des Corinthians marche tout de suite : 10 victoires et 2 nuls plus tard, la Seleçao a survolé le groupe AmSud avec 10 points d’avance sur l’Uruguay.

A l’aube de ce Mondial, le Brésil se présente comme une des favorites au trophée. L’équipe semble avoir peu de faiblesses : défensivement, les Brésiliens ont enfin un gardien performant avec Alisson. La paire Casemiro-Paulinho au milieu de terrain est excellente. L’armada offensive a de quoi faire peur : autour de Neymar, on peut citer Firmino, Gabriel Jesus, Coutinho, Willian. Le seul point noir est la blessure de Dani Alves, gravement blessé au genou et forfait pour la compétition. La grande Seleçao semble de retour.

Suisse

-
- © AFP

11e Coupe du Monde, 4e phase finale de suite : la Suisse est une habituée des grandes compétitions. La Nati s’appuie sur des bases solides : le même sélectionneur depuis 2014, des joueurs d’expérience comme Stephan Lichtsteiner ou Blerim Dzemaili. Lors des qualifications, les hommes de Vladimir Petkovic se sont faits quelques frayeurs. En phase de groupes, ils ont réalisé un très beau parcours avec 9 victoires pour 1 défaite.

Mais ils ont terminé deuxième derrière le Portugal, champion d’Europe en titre. Les Suisses devaient donc passer par les barrages : vainqueur à l’aller en Irlande du Nord (0-1), ils ont eu peur jusqu’au coup de sifflet final au retour (0-0). Derrière l’intouchable Brésil, la Suisse semble assez armée pour jouer la deuxième place. Pour cela, des joueurs comme Xhaka ou Shaqiri vont devoir être constants et se montrer décisifs.

Costa Rica

-
- © AFP

Certes, le Costa Rica n’est pas l’équipe la plus suivie. Elle n’en reste pas moins à prendre au sérieux. En 2014, elle était allée jusqu’en quarts de finale contre les Pays-Bas. Cette année, les Ticos arrivent avec de belles ambitions. Les hommes de Oscar Ramirez ont survolé leurs groupes de qualification. Après un premier tour terminé avec cinq victoires en 6 matchs, l’équipe se retrouvait dans une nouvelle poule avec notamment le Mexique et les USA. Solides, ils validaient leur ticket pour la Russie lors du match contre le Honduras (1-1).

Devant le gardien merengue Keylos Navas, l’équipe, souvent avec une défense à 5, développe un jeu plutôt vertical et rapide. Le dépositaire du jeu reste le capitaine Bryan Ruiz. Il joue en électron libre et est capable de casser les lignes par ses passes ou ses dribbles. Elle vient de battre en match amical l’Irlande du Nord (3-0).

Serbie

-
- © -

Absente lors de la dernière édition, la Serbie est de retour au Mondial. Dans un groupe de qualification homogène (Irlande, Pays de Galles, Autriche), les coéquipiers de Aleksandr Kolarov avaient un coup à faire. Ils ne se sont pas ratés. Ils ont pris la tête du groupe à mi-parcours pour ne plus la lâcher. Ils ont obtenu leur billet lors du dernier match contre la Géorgie grâce à un but de Aleksandar Prijovic (3-2).

Mais la sélection est instable : malgré un beau parcours, le sélectionneur Slavoljub Muslin a quitté la sélection fin octobre 2017 avec un accord à l’amiable. Son adjoint inexpérimenté, Mladen Krstaijic, lui succède. Et il ne fait pas l’unanimité : les critiques sont nombreuses après une défaite contre le Maroc (2-1). Les supporters ne vont pas être rassurés : lors de son premier match de préparation, ils se sont inclinés 1-0 face à un Chili amputé de ses stars. Ils vont essayer de se rattraper contre la Bolivie avant le Mondial.

GROUPE F

Allemagne

-
- © AFP

Ils sont les tenants du titre ! Une nouvelle fois emmenée par Joachim Löw, la Mannschaft va tenter de conserver son trophée. Les Allemands font partie des grands favoris avec l’Espagne et le Brésil. Comme d’habitude, la phase de qualification s’est parfaitement déroulée. Dans un groupe assez faible (Irlande du Nord, République Tchèque, Norvège), la sélection a fait proprement le travail : 10 victoires en 10 matchs, 43 buts marqués et 4 buts encaissés.

L’Allemagne est dans la continuité : en poste depuis 2008, Joachim Löw connait parfaitement son groupe. Il s’appuie sur des valeurs sûres comme Kroos, Khedira, Muller avec quelques touches de jeunesse. Maintenant, quelques zones d’ombre sont apparues lors des derniers matchs amicaux : match nul contre l’Espagne (1-1) et défaites face au Brésil (0-1) et en Autriche (2-1). La bonne nouvelle est venue de Manuel Neuer : absent depuis 8 mois, le gardien allemand a joué titulaire le dernier match et a rassuré avec une excellente prestation. Après l’Italie et le Brésil, l’Allemagne pourrait être la troisième équipe à conserver le titre de champion du monde.

Mexique

-
- © AFP

La régularité caractérise le Mexique. Depuis 1994, elle a toujours été présente et a atteint les huitièmes de finale à chaque édition. Cette année, le sélectionneur Juan Carols Osorio a affiché clairement ses ambitions. « Nous croyons que nous pouvons aller en finale. On veut revenir à la maison sans le moindre regret ».

Les coéquipiers de Rafael Marquez n’ont pas eu beaucoup de difficultés pour se qualifier : après un premier tour survolé, la Tri s’est retrouvé dans un groupe final avec le Costa Rica, le Panama, le Honduras, les USA et Trinité-et-Tobago. En tête dès le début, le Mexique s’est qualifiée aisément à trois journées de la fin grâce à un succès contre le Panama (1-0).

Suède

-
- © AFP

Zlatan Ibrahimovic retraité, la Suède a commencé un nouveau cycle. Le premier changement : un nouveau sélectionneur en la personne de Janne Anderson. Après le mauvais Euro 2016 (1 point en poules), les Suédois devaient changer leur visage. Les coéquipiers d’Andreas Granqvist jouent désormais de manière plus offensive : 26 buts marqués lors des éliminatoires. En qualifications, ils ont obtenu la deuxième place du groupe derrière la France pour s’offrir un barrage. Face à l’Italie, la tâche s’annonçait ardue : les Vikings remportaient le match aller sur un but de Jakob Johansson (1-0). Au retour, la Squadra Azzura butait sur la défense suédoise (0-0). Les Blagult seront bien du voyage en Russie.

Avant le départ au Mondial, la Suède n’aborde pas la compétition de la meilleure des manières. Ils restent sur 3 matchs sans victoire : deux défaites contre le Chili (1-2) et la Roumanie (1-0), un match nul face aux voisins danois (0-0).

Corée du Sud

-
- © AFP

La Corée du Sud va disputer son 9e Mondial consécutif (10 au total). A part une demi-finale en 2002, elle n’a jamais vraiment pesé sur la compétition. Pour 2018, l’optimisme n’est pas au rendez-vous pour l’équipe asiatique. En effet, la campagne de qualifications a été loin d’être une réussite. Certes, les Sud-Coréens ont assuré l’essentiel avec une 2e place qualificative pour la Russie. Mais ils ont terminé à 7 points de l’Iran et le bilan de 4 victoires en 10 matchs n’est pas fameux. Un homme en a fait les frais : le sélectionneur allemand Uli Stielike. Il a été remplacé par l’ancien milieu international Shin Tae-Yong.

Les matchs amicaux n’ont pas remonté la confiance des Guerriers Taeguk : défaites contre l’Irlande du Nord (2-1), la Pologne (3-2) et plus récemment la Bosnie-Herzégovine (1-3). Ils ont seulement battu le Honduras (2-0). Son joueur star Son Heung-Min (Tottenham) devra être une top niveau pour permettre à son équipe d’avoir une chance d’accéder aux huitièmes de finale.

GROUPE G

Belgique

-
- © AFP

L’expression « génération dorée » est souvent placée à côté de la Belgique. Pour le moment, Eden Hazard et ses coéquipiers n’arrivent pas à le montrer lors des compétitions internationales : deux quarts de finale au Mondial 2014 et à l’Euro 2016. Des résultats corrects mais le plat pays reste sur sa faim. La Coupe du monde en Russie est l’une des dernières chances pour cette génération belge de faire un gros résultat.

Les hommes de Roberto Martinez arrivent en pleine confiance. La campagne de qualification a été rondement menée : 9 victoires et 1 nul, co-meilleure attaque des éliminatoires avec 43 buts marqués et 9 points d’avance sur la Grèce. Les Diables Rouges ont continué sur leur lancée lors des matchs de préparation : 4-0 contre la Chypre et l’Egypte, 3-0 face à l’Egypte et un match nul contre les champions d’Europe portugais (0-0).

Roberto Martinez a les armes pour aller loin dans la compétition : Courtois, Dembélé, De Bruyne, Hazard, Mertens, Lukaku. Maintenant, le technicien espagnol n’arrive pas à trouver la solution face aux grosses nations. Il a fait le choix fort de laisser à la maison Radja Nainggolan, auteur d’une très bonne saison avec l’AS Roma. Un choix qui fait débat en Belgique. L’avenir lui donnera peut-être raison.

Panama

-
- © AFP

La onzième tentative a été la bonne. Après avoir raté de peu la qualification en 2014, le Panama va connaitre sa première Coupe du monde en 2018. Elle se présente comme le « petit poucet » de la compétition. Mais leur Mondial est déjà réussi rien que par leur présence en Russie.

Pour être du voyage, les Canaleros ont bataillé jusqu’au bout. Avant la dernière journée des éliminatoires, ils étaient en position défavorable. Pourtant, les joueurs de Hernan Dario Gomez ont décroché leur billet grâce à une victoire contre le Costa Rica (2-1), conjuguée à une défaite surprise des Etats-Unis contre Trinité-et-Tobago (1-2).

Aucun joueur de la sélection panaméenne joue dans un grand championnat européen. Ils évoluent dans le championnat local, en MLS, au Vénézuela, en Colombie entre autres. Lors de la préparation, ils ont pu mesurer l’écart de niveau avec des nations européennes comme la Suisse (6-0).

Tunisie

-
- © AFP

Absente lors des deux dernières éditions, les Aigles de Carthage sont de retour en Coupe du monde. La joie de la qualification a été aussi forte que la difficulté pour l’obtenir. Les joueurs de Nabil Maâloul ont composté leur billet pour la Russie grâce à un match nul contre la Libye (0-0). Ils ont terminé premier de leur groupe éliminatoire, 1 point devant la République Démocratique du Congo où ils avaient fait 2-2 après avoir été menés 2-0. Sans aucun doute le tournant pour la qualification.

En cinq participations, la Tunisie n’a jamais passé le premier tour. La sélection africaine sera à l’affût d’une contre-performance de la Belgique ou de l’Angleterre. Mais elle devra faire sans un de ses piliers, Youssef Msakni. Il s’est blessé aux ligaments croisés du genou droit avec son club qatarien d’Al-Duhail et va manquer dans le dispositif offensif tunisien.

Les deux derniers matchs amicaux contre le Portugal et la Turquie se sont soldés par un nul 2-2. Les Aigles de Carthage vont disputer une dernière rencontre de préparation contre l’Espagne avant de partir en Russie.

Angleterre

-
- © AFP

Les Three Lions vont disputer leur quinzième Coupe du monde. Pourtant, ils n’ont atteint les demi-finales qu’à deux reprises en 1966 et en 1990. Presque une hérésie pour ce pays de football. Après un Euro 2016 très décevant avec une élimination en 8e de finale par l’Islande (1-2), les Anglais ont commencé les qualifications avec un nouveau sélectionneur. Exit Roy Hogdson, welcome Sam Allardyce. Son bail ne dure qu’un match : fin septembre, il est contraint à la démission après la diffusion d’une vidéo où il use de sa position pour contourner des règles de transfert contre de l’argent. L’intérim est alors assuré par Gareth Southgate : l’entraineur des Espoirs tient son rang. L’Angleterre termine invaincue les éliminatoires : 8 victoires et 2 nuls. Elle se qualifie aisément à la première place de son groupe avec 8 points d’avance sur la Slovaquie.

Le jeune sélectionneur est conforté. Pour le groupe de 23, il fait le choix de mixer expérience et jeunesse. A l’image de son nouveau capitaine, Harry Kane. A seulement 24 ans, l’attaquant de Tottenham reste sur 4 saisons à plus de 20 buts en Premier League. Cette saison, il a marqué 46 buts en 53 matchs toutes compétitions confondues. Il sera l’un des joueurs-clés de cette équipe qui devrait se disputer la première place du groupe avec la Belgique. Sauf si elle déçoit encore.

GROUPE H

Pologne

-
- © AFP

La Pologne retrouve le Mondial après 12 ans d’absence. Elle n’a plus connu de match à élimination directe depuis un huitième de finale en 1986. Et 2018 pourrait être la bonne année pour mettre fin à cette série. Les hommes d’Adam Nawalka ont connu des qualifications en dents de scie. Certes le bilan est excellent : 8 victoires, 1 nul et 1 défaite. Mais ils ont éprouvé des difficultés à domicile contre le Danemark et l’Arménie, arrachant des victoires au forceps.

Après les éliminatoires, ils n’ont pas disputé de matchs amicaux avant le tirage au sort. Une tactique payante pour obtenir une place dans le premier chapeau et avoir une bonne chance de tomber sur un groupe abordable lors du Mondial. La Pologne s’appuie d’abord sur un bloc défensif fort : le sélectionneur Adam Nawalka est un fan du catenaccio italien. Mais il n’en oublie pas pour autant l’aspect offensif avec notamment son duo d’attaquants Robert Lewandowski et Arkadiusz Milik. Ils joueront contre le Chili et la Lituanie avant le Mondial.

Sénégal

-
- © AFP

Le seul souvenir du Sénégal en Coupe du monde, c’était en 2002. Une victoire contre la France (1-0) en poules et un parcours qui s’arrêtait en quart de finale face à la Turquie (0-1). En 2018, les Lions de la Teranga vont écrire leur deuxième chapitre au Mondial. Comme un symbole, le sélectionneur actuel Aliou Cissé faisait partie de l’équipe de 2002. Une transmission de témoin.

S’appuyant sur un bloc solide, la sélection africaine n’a pas connu de réelles difficultés. Elle a fait le travail en terminant en tête du groupe avec seulement 3 buts encaissés. Surtout, le Sénégal a été au cœur d’une grosse controverse : initialement battu par l’Afrique du Sud (2-1), la FIFA a fait rejouer le match pour un penalty imaginaire. Les Sénégalais ont cette fois gagné 2-0.

En plus de sa défense, Aliou Cissé s’appuiera sur son joueur-star Sadio Mané. Il sort d’une saison pleine avec Liverpool : 10 buts en championnat, finaliste de la Ligue des Champions. Les chances de qualification du Sénégal dépendront en grande partie de son rendement.

Colombie

-
- © AFP

Ils restent sur leur meilleure performance au Mondial : un quart de finale face au Brésil (0-2) en 2014. Les Cafeteros peuvent nourrir de belles ambitions pour 2018. La formation sud-américaine peut compter sur son armada offensive : Radamel Falcao, James Rodriguez, Juan Cuadrado. La sélection de José Peckermann s’est qualifiée pour la Coupe du monde en terminant 4e de la zone AmSud. La Colombie a bien mené sa campagne même s’ils ont attendu l’ultime rencontre et un match nul contre le Pérou pour assurer leur présence au Mondial.

En Mars dernier, au Stade de France, les Cafeteros ont battu les Bleus de Didier Deschamps (3-2) après avoir été menés 2-0. Leur préparation pour la Coupe du monde a débuté par un match nul contre l’Egypte (0-0). Mais les coéquipiers de Davinson Sanchez vont à coup sûr monter en puissance.

Japon

-
- © AFP

Le Japon avance masqué avant cette Coupe du monde. Difficile de jauger son réel niveau. Elle est capable de réaliser de belles performances et une piètre prestation le match suivant. Les joueurs asiatiques n’ont pas tremblé pour participer à une sixième Coupe du monde consécutive. Ils ont fini en tête de leur groupe éliminatoire (20 points), une unité devant l’Arabie Saoudite et l’Australie. Mais durant cette campagne, ils ont connu des accrocs : une défaite à domicile contre les Emirats Arabes Unis (1-2) et un nul contre l’Irak (1-1).

Les Blue Samurais son donc capables d’être une belle surprise de la compétition comme une équipe lambda qui ne passera pas les poules. L’incertitude plane aussi à cause du changement de sélectionneur : Vahid Halilhodzic a été limogé à deux mois de la compétition à cause de mauvais résultats lors des matchs de préparation. Il a été remplacé par le DTN japonais, Akira Nishino. Un changement qui n’a pas porté ses fruits pour le moment puisque le pays du Soleil Levant s’est incliné face au Ghana (0-2) lors de son premier match de préparation. Enfin, son joueur star, Shinji Kagawa, a eu une saison tronquée par les blessures. Il a joué seulement 19 matchs et n’a retrouvé les terrains que depuis un mois. La question de son niveau se pose donc et jette un peu plus le doute sur la sélection nippone.

>>SUIVEZ TOUTE L'ACTUALITE DE LA COUPE DU MONDE 2018 SUR RMC SPORT