Coupe du monde 2022: Brésil, Argentine, France… Les enseignements des derniers matchs avant le mondial

Le Brésil et l’Argentine sur leur nuage
Avec huit buts inscrits et un seul encaissé, tout va bien pour le Brésil, qui s’est baladé ces derniers jours face au Ghana et à la Tunisie, des adversaires qui seront au Mondial dans quelques semaines. Mardi soir au stade de France, face aux Aigles de Carthage, la Seleção a même collé quatre buts en seulement 40 minutes, avant la réduction à dix de la Tunisie, démontrant une nouvelle fois sa puissance de frappe offensive.
Neymar, clé du jeu brésilien, a été au rendez-vous de ce rassemblement. Buteur et passeur, il a aussi peaufiné son entente avec Richarlison, Vinicius, Raphinha ou Paqueta. Le Brésil a enfilé le costume de favori des bookmakers et désormais, les seules interrogations qui persistent concernent la liste finale de Tite, où les choix en attaque sont presque trop nombreux, même pour un groupe élargi.
L’Argentine, un peu plus d’un an après son titre lors de la Copa America, affiche une forme presque aussi étincelante. Avec un Messi très en jambes, auteur de quatre buts en deux matchs, dont un superbe lob contre le Honduras et un coup franc à ras de terre contre la Jamaïque, l’Albiceleste, victorieuse deux fois 3-0, a gardé la confiance. Les hommes de Lionel Scaloni sont invaincus lors de leurs 35 derniers matchs, soit depuis juillet 2019. La préparation est optimale.
La France n’a pas réglé ses problèmes
Il y avait de quoi être rassuré après le match contre l’Autriche : une victoire 2-0, une entente Mbappé-Giroud retrouvée, le premier clean-sheet depuis le mois de mars, tout était là ou presque. Mais l’équipe de France a sombré de nouveau trois jours plus tard, au Danemark, avec un milieu de terrain trop fébrile et une défense aux abois. Les problèmes sont toujours là et désormais, le temps presse.
Les Bleus peuvent se rassurer en comptant les absents de ce rassemblement. Avec Lloris, les frères Hernandez, Kanté, Pogba et Coman, six titulaires potentiels ont manqué les deux matchs de septembre. Mais justement, ils ne seront peut-être pas tous de retour au Qatar, ou pas tous dans les meilleures dispositions, et il faut apprendre à pouvoir jouer sans eux. La paire Tchouaméni-Fofana a bien fonctionné, mais c’est assez peu au rayon des satisfactions.
L’Angleterre et l’Allemagne au ralenti
Finalistes du dernier Euro, portés par une génération dorée avec des cadres (Kane, Sterling, Walker) et des jeunes (Saka, Foden, Bellingham, James, Mount), les Anglais ont des raisons de rêver du Mondial. Mais la réalité des résultats fait froid dans le dos : les Three Lions n’ont plus gagné depuis le mois de mars et les rencontres face à l’Italie et l’Allemagne n’étaient pas les plus évidentes pour se remettre en selle.
Battue par la Squadra Azzurra, l’Angleterre a ensuite été dominée pendant plus d’une heure par l’Allemagne, qui menait 2-0 avant que le duo Saka-Mount, entré en jeu, fasse la différence et permette d’aller chercher le nul (3-3). C’était le minimum syndical à obtenir, qui n’a pas empêché les Anglais de terminer la Ligue des nations avec trois défaites, trois nuls et une relégation indiscutable.
La situation de l’Allemagne est légèrement moins dramatique. Il y a encore une semaine, la Mannschaft pouvait même espérer se qualifier pour le Final Four. Mais les Allemands ont échoué, battus par la Hongrie et accrochés par l’Angleterre. Ils peuvent même remercier Nick Pope, auteur d’une petite erreur qui leur a permis d’égaliser en toute fin de match à Wembley, sans quoi ils auraient terminé ce rassemblement avec deux défaites.
Les Pays-Bas, l’Europe qui gagne
Alors que plusieurs cadors européens vivent une préparation compliquée, voire n’iront pas au Qatar, les Pays-Bas cartonnent. Après un Euro 2021 raté, Louis Van Gaal, l’homme qui avait mené la sélection en demi-finale du Mondial 2014, a repris le navire avec un bilan déjà excellent : 11 victoires et 0 défaite en 15 matchs.
Dimanche, les Néerlandais ont dominé avec maîtrise la Belgique et composté assez largement leur ticket pour le Final Four de la Ligue des nations. Absents de la dernière Coupe du monde en Russie, ils se rendront au Qatar avec des certitudes et un système qui fonctionne. Seule ombre au tableau, la blessure à la cuisse de Memphis Depay pour environ un mois, pas idéal dans le sprint final.